- 著者
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宮崎 匠
- 出版者
- 美学会
- 雑誌
- 美學 (ISSN:05200962)
- 巻号頁・発行日
- vol.59, no.1, pp.113-126, 2008-06-30
Les natures mortes de Jean-Simeon Chardin (1699-1779) etaient tres admirees au Salon, a la fois pour la facilite de leur execution et pour le refus des details. Et ce alors meme que, jusqu'a cette epoque, presque tous les peintres de natures mortes representaient tous les details de motifs avec le plus grand soin. Le but du present essai est d'eclairer l'influence de l'esquisse, de la premiere pensee du tableau, sur l'execution si particuliere des natures mortes de Chardin. Au XVIIIe siecle un nombre croissant d'amateurs et de connaisseurs entourant Chardin, comme Denis Diderot, admiraient les peintures de genres classees au bas de la hierarchie des genres, et parmi elles les natures mortes de Chardin. En outre, ils les estimaient davantage pour l'execution que pour la valeur des motifs peints. L'analyse d'exemples precis permet de degager des ressemblances entre l'execution des natures mortes par Chardin et celle des esquisses que de plus en plus de contemporains admiraient. Jusqu'a l'epoque ou il commenca a presenter ses natures mortes au Salon, Chardin put prendre conscience de l'importance de l'esquisse, parce qu'il en executai beaucoup, en collectionnait et en parlait meme au Salon.