著者
山内 翔太
出版者
京都大学文学研究科宗教学専修
雑誌
宗教学研究室紀要 = THE ANNUAL REPORT ON PHILOSOPHY OF RELIGION
巻号頁・発行日
vol.13, pp.84-106, 2016-12-19

La présente étude tend à élucider le côté dualiste du spiritualisme de Bergson par rapport à celui de Ravaisson. Ravaisson, prédécesseur de Bergson, il présente le monisme de la Nature naturante. Cette Nature ravaissonienne, c'est la spontanéité. Au delà de la volonté personnelle, elle se manifeste comme « désir irréfléchi » et contracte l'habitude dans l'organisation de la vie. La spontanéité impersonnelle remplace la conscience de l'effort. Au fond, C'est la perfection divine, qui fait agir tout. Soit psychique soit physique, tout émane d'elle, tout revient à elle. Cependant, Bergson n'admet que la spontanéité proprement spirituelle, effort, qui, en se créant, fait face à la résistance de la matière inerte. Diffèrent de Ravaisson, Bergson pense que la matière ne peut s'absorber dans la spontanéité, comme si c'en était en cas du dualisme. Tout se crée par la vie de l'esprit, mais la matière est à la fois obstacle et instrument pour cette création. Ici, pour que l'esprit accomplisse la création dans le monde matériel, il faut l'intermédiaire entre le mental et le corporel, se faisant et tout fait. C'est le schéma, c'est le thème philosophiquement propre à Bergson. Dans la passage de l'esprit à la matière, l'esprit se transforme virtuellement en mouvement extensif en tant qu'« intensité ». L'intensité, c'est le signe spirituel du mouvement. À la fin, nous verrons que, dans la philosophie de Bergson, par effort inépuisable ou intensité de la conscience, les éléments mentaux sont toujours en train de se doubler des mouvements corporels ou physiques. Le monisme bergsonien, c'est toujours le spiritualisme se déchirant en matériel.

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