著者
坂口 周輔
出版者
東京大学大学院総合文化研究科言語情報科学専攻
雑誌
言語情報科学 (ISSN:13478931)
巻号頁・発行日
no.11, pp.205-221, 2013

Comment le poète, Stéphane Mallarmé, crée-t-il une fiction ? De quelle façon adapte-t-il une chose de la réalité à sa propre poétique ? La réponse est à chercher dans trois textes d'« Offices » des Divagations dans lesquels l'Office catholique apparaît comme une des sources de sa Poésie. Lisant ces textes, on s'aperçoit d'un contraste entre musique et office. Bien qu'ils aient tous les deux le mystère, la première manque d'une fonction esthétique : l'usage de la langue. Or cette dernière est, pour Mallarmé, une base de la fiction car elle nous éveille à la faculté du signe. La communion, office catholique, réside d'ailleurs dans cette faculté, comme le font remarquer les logiciens de Port-Royal. Mallarmé s'appuie donc sur cette tradition du signe du sacré et l'adapte à sa fête poétique pour que l'assistance y pratique la lecture des signes au travers des lettres. Il s'agit donc ici de mettre en lumière la manière dont cette assistance saisit la présence de l'Idée à travers les signes, un axe majeur de la poétique mallarméenne.
著者
坂口 周輔
出版者
東京大学大学院総合文化研究科言語情報科学専攻
雑誌
言語情報科学 (ISSN:13478931)
巻号頁・発行日
vol.12, pp.163-179, 2014-03-01

Cette recherche a pour but de comprendre comment Stéphane Mallarmé a perçu le « mythe hamletien », lors de la représentation d’Hamlet , jouée à la Comédie-Française en 1886. Le « mythe hamletien » s’est formé à l’époque romantique. Durant celle-ci, la pièce d’Hamlet est considérée comme le chef-d’oeuvre d’un genie, Shakespeare. Du reste, Mallarmé assiste à la version réduite d’Alexandre Dumas, écrivain romantique. Le poète, qui perçoit ce mythe, se questionne alors sur son hérédité. Cet article remonte, tout d’abord, à la source du « mythe hamletien », afin de retracer la réception d’Hamlet en France, de l’époque romantique jusqu’à la fin du XIXe siècle, notamment à travers les comédiens qui ont joué Hamlet. Cette recherche poursuit, ensuite, avec l’analyse de « Note sur le théâtre », texte de Mallarmé au sujet d’Hamlet. Finalement, nous mettons en lumière la reception mallarméenne de cette représentation d’Hamlet. Pour Mallarmé, Hamlet n’exprimerait plus ses émotions, mais hésiterait entre être et non-être, dans « le suspens d’un acte ». Ce suspens ne s’appliquerait-il pas, d’ailleurs, au « mythe hamletien » après le romantisme ?