著者
澤﨑 久木
出版者
国士舘大学外国語外国文化研究会
雑誌
外国語外国文化研究 = Studies on foreign languages and cultures (ISSN:1884944X)
巻号頁・発行日
vol.28, pp.16-29, 2018-03-31

La traduction est souvent influencée par la culture d'origine du traducteur. Dans cet article, nous examinons deux ≪fautes≫ récurrentes dans les traductions japonaises de Madame Bovary de Gustave Flaubert, en comparant une dizaine de traductions, plus une traduction anglaise et une allemande : la première de ces fautes se situe dans la scène des Comices et l'autre dans celle du baptême. Dans cette dernière, la majorité des traducteurs japonais pensent que Charles propose le prénom de sa mère pour le bébé, bien qu'il y ait une autre possibilité : il veut le baptiser Emma. Dans la scène des Comices, une réplique du dialogue entre les amants est attributée à Emma par la plupart de traducteurs japonais, tandis que les lecteurs français l'attribuent à Rodolphe. La ≪réponse≫ d'Emma et le fait de donner le prénom de sa grand-mère à une enfant nous semblent très naturels dans notre contexte culturel. Dans ces deux cas, il ne s'agit pas de fautes grammaticales. Le texte original presénte une certaine ambiguïté qui est le résultat du style élaboré de l'écrivain. L'examen des manuscrits nous montre que le romancier, en éliminant les précisions superflues pour purifier ses phrases, nous laisse plusieurs possibilités d'interprétation. Certaines langues, l'anglais ou l'allemand, peuvent conserver cette ambiguïté dans la traduction, mais la langue japonaise, très différente du français nous oblige souvent à choisir l'une de ces possibilités au détriment des autres, malgré notre volonté de rester le plus fidéle au texte. Ainsi les lecteurs japonais conçoivent une image un peu particulière de ce roman.

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