- 著者
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奥本 大三郎
- 出版者
- 横浜国立大学
- 雑誌
- 横浜国立大学人文紀要 第二類 語学・文学 (ISSN:0513563X)
- 巻号頁・発行日
- no.20, pp.81-104, 1973-10
Le 13 mai 1871, Jean-Arthur Rimbaud, age de dix sept ans, adresse une lettre a Georges Izambard, le 15 mai, une autre a Paul Demeny, dite du Voyant. On y trouve une eclosion brusque de sa pensee poetique. Apres avoir expose le systeme de voyance, Rimbaud critique les poetes et la poesie de l'Occident dupuis les temps anciens jusqu'a l'epoque romantique. Il condamne Musset et, par contre, il temoigne d'une admiration exceptionnelle pour Baudelaire. (Musset est quatorze fois execrable pour nous, generations douloureuses, et prises de visions, etc....Baudelaire est le premier voyant, roi des poetes, un vrai Dieu.) Entre le malheureux Musset et Baudelaire se trouvent beaucoup de poetes "mineurs" comme Leon Dierx, Albert Merat, Francois Coppee etc. ainsi que les grands noms comme Hugo, Lamartine, Gautier etc. Etant donne que Rimbaud etait une sorte de genie de pastiche il est tres interessant, a notre avis, de chercher les sources des mots clef et les idees rimbaldiens dans les ouvrages de ses predecesseurs. Dans cet article nous avons done essaye d'analyser ces deux lettres et de connaitre les rapports entre Rimbaud et les autres petes dont il parle. Cet effort nous serviront beaucoup a comprendre la doctrine du Voyant et les oeuvres rimbaldiennes.