著者
伊原木 大祐
出版者
京都大学文学研究科宗教学専修
雑誌
宗教学研究室紀要 = THE ANNUAL REPORT ON PHILOSOPHY OF RELIGION
巻号頁・発行日
vol.13, pp.3-28, 2016-12-19

La phénoménologie comme conception méthodologique trouve son origine authentique dans le monde grec, comme Heidegger l'a bien montré dans Sein und Zeit. En effet, le terme « phénoménologie » se compose de deux éléments : « phénomène » et « logos » qui remontent à des termes grecs, φαινόμενον et λόγος. La particularité de la phénoménologie française post-levinassien consiste à avoir réussi à permettre d'expliquer même la manifestation du Christ sur le plan non-métaphysique de la philosophie en radicalisant le slogan « Droit aux choses mêmes !» jusqu'à substituer au « phénomène » la révélation, au « logos » le Verbe de Dieu. Dans cette mesure, on pourrait comparer Levinas comme amorce décisive à Philon d'Alexandrie, grand juif hellénisé qui donna lieu à l'introduction d'une compréhension philosophique de la révélation dans le monde judéo-chrétien. La présente étude a pour objectif principal d'analyser la portée philosophique de la « phénoménologie du Christ » en examinant de près la phénoménologie de la Vie selon Michel Henry et la phénoménologie de la donation selon Jean-Luc Marion. Il est vrai que la phénoménologie en tant que philosophie doit s'interdire d'accepter comme allant de soi l'existence du Transcendant, car l'épochè husserlien oblige à mettre « entre parenthèses » ou « hors circuit » toute transcendance réelle, y compris Dieu. Mais, pour Henry et Marion, le Christ n'est plus un étant transcendant, mais plutôt se manifeste comme un phénomène qui ne se donne que dans l'immanence radicale après la réduction. C'est dans cette perspective que nous n'allons pas seulement proposer une direction nouvelle de la christologie philosophique, mais aussi expliciter sur quel point divergent leurs interprétations de l'immanence et de la révélation.

言及状況

Twitter (1 users, 1 posts, 0 favorites)

収集済み URL リスト