- 著者
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曽我 祐典
- 出版者
- 日本フランス語学会
- 雑誌
- フランス語学研究 (ISSN:02868601)
- 巻号頁・発行日
- vol.29, no.1, pp.1-11, 1995-06-01 (Released:2017-09-12)
Cet article tâche d'éclaircir le mécanisme régisseur du choix que fait le locuteur entre les constructions penser INF et penser que IND lorsque celui qui pense, c'est-à-dire le siège de l'événement jugement P et celui qui assume le procès de l'événement objet du jugement Q sont identiques. Au niveau du discours, le locuteur semble exprimer Q :
a) par l'infinitive s'il s'agit de la conviction intime (Je pense avoir réussi) ; et
b) par la subordonnée en que s'il veut présenter Q comme faisant partie du monde objectif (Rassurez-vous. Je pense que j'en suis capable).
Pour ce qui est du passage du niveau conceptuel au niveau linguistique, notre analyse du comportement des Français dans l'expression de propos complexes nous incite à formuler l'hypothèse suivante :
a) le locuteur opte pour l'infinitive si dans l'image mentale de ce qu'il se propose de communiquer, Q est conçu comme solidairement uni à P ; et
b) pour la subordonnée en que si dans l'image en question, Q est conçu comme plus ou moins distinct de P.
Notre hypothèse semble rendre compte de manière satisfaisante des différents emplois des constructions qui nous intéressent.