著者
松原 詩乃
出版者
宗教哲学会
雑誌
宗教哲学研究 (ISSN:02897105)
巻号頁・発行日
vol.20, pp.41-52, 2003 (Released:2019-03-21)

L’idée de Rédemption chez Simone Weil est fort différente de celle de la théologie chrétienne traditionnelle. Weil ne considère jamais la Croix du Christ comme fondement du salut décidé de manière providentielle. Pour elle, ce qui importe n’est pas la mort glorieuse de Jésus elle-même. Jésus n’était qu’un repris de justice inconnu qui a été injustement torturé et mis à mort. C’est seulement pour son obéissance pure à la nécessité du monde, c’est-à-dire, à Dieu qu’il est accepté comme le Christ. Pour Weil, la croix du Christ signifie avant tout son malheur même. Si notre salut dépend de la mort de Jésus comme fait historique qui s’est passé une seule fois, les malheureux antérieurs à l’ère chrétienne restent hors de l’amour de Dieu. Quand on souligne, en revanche, la signification du malheur du Christ, Christ est présent sur cette terre, à moins que les hommes ne le chassent, partout où il y a le malheur. La compassion et la miséricorde du Christ sont versées dès l’origine sur tous les hommes qui souffrent sans aucune exception. Comme Christ, tous ceux qui incarnent l’amour pur du prochain en acceptant l’ordre du monde, même le malheur, tous ceux-là même s’ils vivent et meurent en apparence athées, sont sûrement sauvés. C’est là le salut universel et moderne de la Croix.