著者
松川 みゆう
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学
巻号頁・発行日
vol.22, pp.15-26, 2016

L'analogie entre le corps politique et le corps humain dans le <i>Contrat social</i><br/><p> Rousseau fait à plusieurs reprises la comparaison traditionnelle entre le corps politique et le corps humain, qui se rapporte étroitement à la conception de la volonté générale. Dans le <i>Discours sur l'économie politique</i> rédigé en 1755 comme article de l'<i>Encyclopédie</i>, la volonté générale, qui constitue le cerveau du corps politique, tend toujours à la conservation de chaque partie du corps et devient donc autant la règle du devoir que la source de la liberté des citoyens. En effet, dans cet article, la liberté est finalement organisée sur le modèle du corps organique. On peut donc voir ici l'influence du matérialisme sur Rousseau. Dans le <i>Contrat social</i>, pour que la volonté générale soit « générale », tous les individus dans l'État, ayant rapport au tout, doivent prendre l'initiative en tant que peuple. La métaphore du corps et des membres représente ainsi la réciprocité entre l'individu et le tout, à savoir celle de la volonté générale. Et la métaphore du coeur, par sa fonction circulaire, témoigne de la récursivité de la volonté générale qui part du tout et lui revient. Dans le but de réaliser l'autonomie du peuple, Rousseau tente d'exclure la transcendance et de former la récursivité par la réciprocité. La métaphore organique, contenant ces deux caractéristiques, fonctionne de fait efficacement dans cet écrit.</p>
著者
松川 みゆう
出版者
大阪大学フランス語フランス文学会
雑誌
Gallia (ISSN:03874486)
巻号頁・発行日
vol.53, pp.11-20, 2014-03-01
著者
松川 みゆう
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.22, pp.15-26, 2016-03-31 (Released:2018-08-08)

L’analogie entre le corps politique et le corps humain dans le Contrat social Rousseau fait à plusieurs reprises la comparaison traditionnelle entre le corps politique et le corps humain, qui se rapporte étroitement à la conception de la volonté générale. Dans le Discours sur l’économie politique rédigé en 1755 comme article de l’Encyclopédie, la volonté générale, qui constitue le cerveau du corps politique, tend toujours à la conservation de chaque partie du corps et devient donc autant la règle du devoir que la source de la liberté des citoyens. En effet, dans cet article, la liberté est finalement organisée sur le modèle du corps organique. On peut donc voir ici l’influence du matérialisme sur Rousseau. Dans le Contrat social, pour que la volonté générale soit « générale », tous les individus dans l’État, ayant rapport au tout, doivent prendre l’initiative en tant que peuple. La métaphore du corps et des membres représente ainsi la réciprocité entre l’individu et le tout, à savoir celle de la volonté générale. Et la métaphore du coeur, par sa fonction circulaire, témoigne de la récursivité de la volonté générale qui part du tout et lui revient. Dans le but de réaliser l’autonomie du peuple, Rousseau tente d’exclure la transcendance et de former la récursivité par la réciprocité. La métaphore organique, contenant ces deux caractéristiques, fonctionne de fait efficacement dans cet écrit.
著者
松川 みゆう
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.21, pp.123-134, 2015-03-31 (Released:2017-11-13)

L’Extrait du Projet de paix perpétuelle de monsieur de l’abbé de Saint-Pierre et le Jugement sur le Projet de paix perpétuelle sont rédigés la même année (1756). Mais le premier toutefois soutient la « confédération européenne » de Saint- Pierre, alors que le second lui fait objection. Notre étude a pour objectif, en comparant ces deux textes et le Projet de la paix perpétuelle de Saint-Pierre, de mettre en relief l’idée originale de Rousseau sur la confédération. Dans l’Extrait, Rousseau approuve la confédération européenne, attendu que les autres moyens pour apporter la paix en Europe, c’est-à-dire la monarchie universelle, l’équilibre des puissances et le commerce, sont tous impuissants. En procédant par élimination, il donne ainsi son accord au projet de Saint-Pierre. Les raisons par lesquelles il renonce par la suite à la confédération européenne résident en la manière de l’établir. Pour Saint-Pierre, c’est par l’intermédiaire de la « diète européenne » que les princes aboutissent à un accord. Cependant Rousseau prévoit qu’une confédération régie par un corps juridiquement supérieur ne manquerait pas de dégénérer en despotisme et de soumettre l’Europe tout entière. Une confédération basée sur les liens entre les peuples (les mœurs) est pour lui le seul moyen qui peut unir plusieurs États sans limiter la souveraineté de chacun.