著者
横田 祐美子
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.24, pp.27-38, 2018-03-31 (Released:2019-07-03)

Une fille vêtue de noir et la question de Dieu —Madame Edwarda en tant que clef de L’expérience intérieure — Cet article a pour but de traiter la question de Dieu et de la nudité chez Georges Bataille en rapprochant son roman érotique Madame Edwarda (1941) à son oeuvre principale L’expérience intérieure (1943). Selon une description de son manuscrit sur Madame Edwarda, ces deux ouvrages sont étroitement liés et constituent une clef réciproque l’un pour l’autre. Il nous faut donc examiner les sujets communs dans ces deux textes en faisant des allers-retours entre eux. De ce point de vue, nous allons traiter la question de Dieu : comme on le sait bien, dans Madame Edwarda, Edwarda s’intitule Dieu, et le héros comprend vraiment qu’elle est Dieu quand il voit échapper à lui Edwarda vêtue de noir dans la nuit. Il s’agit ici de la relation entre Dieu et le vêtement. D’après la pensée de Bataille, la figure du vêtement indique le sens et le concept que Dieu excède cependant. Or, dans Madame Edwarda, le héros trouve un élément de Dieu non pas dans la nudité d’Edwarda mais dans la fille habillée tout en noir. Mais, qu’est-ce que cela veut dire ? Par conséquent, nous allons examiner la relation entre Dieu et le vêtement dans la description de Madame Edwarda en nous fondant sur la pensée bataillienne dans L’expérience intérieure.
著者
松川 みゆう
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学
巻号頁・発行日
vol.22, pp.15-26, 2016

L'analogie entre le corps politique et le corps humain dans le <i>Contrat social</i><br/><p> Rousseau fait à plusieurs reprises la comparaison traditionnelle entre le corps politique et le corps humain, qui se rapporte étroitement à la conception de la volonté générale. Dans le <i>Discours sur l'économie politique</i> rédigé en 1755 comme article de l'<i>Encyclopédie</i>, la volonté générale, qui constitue le cerveau du corps politique, tend toujours à la conservation de chaque partie du corps et devient donc autant la règle du devoir que la source de la liberté des citoyens. En effet, dans cet article, la liberté est finalement organisée sur le modèle du corps organique. On peut donc voir ici l'influence du matérialisme sur Rousseau. Dans le <i>Contrat social</i>, pour que la volonté générale soit « générale », tous les individus dans l'État, ayant rapport au tout, doivent prendre l'initiative en tant que peuple. La métaphore du corps et des membres représente ainsi la réciprocité entre l'individu et le tout, à savoir celle de la volonté générale. Et la métaphore du coeur, par sa fonction circulaire, témoigne de la récursivité de la volonté générale qui part du tout et lui revient. Dans le but de réaliser l'autonomie du peuple, Rousseau tente d'exclure la transcendance et de former la récursivité par la réciprocité. La métaphore organique, contenant ces deux caractéristiques, fonctionne de fait efficacement dans cet écrit.</p>
著者
柴田 秀樹
出版者
日本フランス語フランス文学会
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:1341433X)
巻号頁・発行日
no.20, pp.27-38, 2014-03-31

La notion de <<verite>> est discutee continuellement dans le deroulement de la pensee philosophique de Foucault. L'acte antique de la parrhisia, c'est-a-dire le <<dire-vrai>> se situe dans ce contexte, dans la pratique qui allie verite, sujet et pouvoir. Heidegger traite aussi le probleme du dire-vrai. Dans cette etude, nous essayons de comparer les deux philosophes, et d'eclairer la caracteristique de la verite foucaldienne. Chez Heidegger, la verite au sens antique du terme est exprimee sous le nom d'aletheia, mot qui signifie <<etre ouvert>>. On peut <<exister>> dans cet aletheia, ou on peut etre le soi-meme spontanement. Heidegger exprime cette possibilite par le mot Ereignis (evenement), et il discute que le but du <<dire-vrai>>, c'est de provoquer cet Ereignis. Foucault traite lui aussi le theme de l'aletheia, et la possibilite de <<devenir soi-meme>> pour le dire-vrai d'Heiddeger. Mais les differences entre les deux philosophes sont evidentes pour trois acpects: la liberte, la politique et l'alterite. Chez Heidegger, ces trois aspects sont limites. Au contraire, c'est sur eux que Foucault met l'accent dans la parrhesia.
著者
松田 真里
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.29, pp.39-48, 2023-03-31 (Released:2023-11-10)

Dans les oeuvres de Proust, on remarque la présence d’un grand nombre d’animaux humbles : têtards, libellules, colimaçons, poissons divers, abeilles, protozoaires, etc. qui relèvent de l’infra-animalité, selon la terminologie d’Anne Simon. L’intérêt pour les animaux, notamment dans les études philosophiques, est important de nos jours, et des recherches sur les animaux chez Proust ont déjà été menées. Raymonde Coudert a abordé différents aspects du sujet. Anne Simon a lancé un projet sur les animaux en littérature qui a donné lieu à beaucoup d’articles. Pauline Moret-Jankus a traité ce sujet sous l’angle de la biologie. Nous allons remarquer que les animaux humbles sont influencés non seulement par l’intérêt de l’histoire naturel de son époque mais aussi par la littérature. Nous allons étudier par exemple l’humble mouche et la chenille dans les Plaisirs et les jours et Jean Santeuil. « Humble » vient du latin humilis, qui signifie « bas, près du sol, peu élevé ». Dans le texte, une simple chenille est présentée comme « augure certain de la présence du dieu Eté ». Dans ses lettres, Proust a employé la métaphore d’animaux humbles (ver de terre, ver à soie, araignée ou guêpe fouisseuse) pour se représenter lui-même et pour représenter son idéal comme écrivain. Dans La Recherche, les animaux humbles sont encore davantage présents. Ils sont utilisés comme un moyen d’exprimer des pensées profondes et de se retrouver soi-même. Après l’obtention du prix Goncourt, Proust cite plusieurs fois le vers de La Fontaine : « L’autre exemple est tiré d’animaux plus petits. »
著者
宇野木 めぐみ
出版者
日本フランス語フランス文学会
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:1341433X)
巻号頁・発行日
no.11, pp.3-14, 2005-03-31

L'image des lectrices differe de celle des lecteurs dans les tableaux du XVIII^e siecle : la premiere est une image privee, parfois sensuelle, et la deuxieme est celle <<du pouvoir intellectuel et social>>. Cette difference existe-t-elle egalement dans les romans? Emile traite de l'education des femmes comme d'une formation de femmes de bonne compagnie. Certes, Rousseau affirme qu'il faut l'egalite culturelle dans le couple, mail elle releve plutot du rapport entre un instituteur et son eleve. Cette relation represente bien le lieu privilegie de l'amour. Elle est deja presente dans La Nouvelle Heloise. Des femmes et de leur education de Laclos consiste en trois essais ; le premier affirme l'impossibilite "d'eduquer" les femmes alors que dans le second, il est question du conflit des sexes. Le pessimisme des deux essais rappelle celui des Liaisons Dangereuses ou on trouve deux types de lecteurs, les malfaisants et les victimes. Pourtant, le troisieme essai reconnait la possibilite d'eduquer les femmes et la subjectivite des lectrices.
著者
松川 みゆう
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.22, pp.15-26, 2016-03-31 (Released:2018-08-08)

L’analogie entre le corps politique et le corps humain dans le Contrat social Rousseau fait à plusieurs reprises la comparaison traditionnelle entre le corps politique et le corps humain, qui se rapporte étroitement à la conception de la volonté générale. Dans le Discours sur l’économie politique rédigé en 1755 comme article de l’Encyclopédie, la volonté générale, qui constitue le cerveau du corps politique, tend toujours à la conservation de chaque partie du corps et devient donc autant la règle du devoir que la source de la liberté des citoyens. En effet, dans cet article, la liberté est finalement organisée sur le modèle du corps organique. On peut donc voir ici l’influence du matérialisme sur Rousseau. Dans le Contrat social, pour que la volonté générale soit « générale », tous les individus dans l’État, ayant rapport au tout, doivent prendre l’initiative en tant que peuple. La métaphore du corps et des membres représente ainsi la réciprocité entre l’individu et le tout, à savoir celle de la volonté générale. Et la métaphore du coeur, par sa fonction circulaire, témoigne de la récursivité de la volonté générale qui part du tout et lui revient. Dans le but de réaliser l’autonomie du peuple, Rousseau tente d’exclure la transcendance et de former la récursivité par la réciprocité. La métaphore organique, contenant ces deux caractéristiques, fonctionne de fait efficacement dans cet écrit.
著者
吉松 覚
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.25, pp.55-67, 2019-03-31 (Released:2019-07-31)

Le temps, la vie et le rythme chez Derrida, lecteur de Freud Cet article vise à éclairer les rapports entre la vie, le temps et le rythme chez Jacques Derrida, à partir de l’usage qu’il fait du concept d’« espacement » dans sa lecture de Freud, centrée sur la question de la périodicité dans le système psychique. Nous nous penchons en premier lieu sur la critique de l’esthétique transcendantale de Kant formulée par Freud dans Au-delà du principe de plaisir (1920), et dans sa « Note sur le bloc magique » (1925), et principalement axée sur la problématique du temps. Puis nous en élucidons la réception par Derrida, exposée dans le texte « Freud et la scène de l’écriture » (1967), qui articule une critique de la « Note sur le bloc magique », autour des concepts d’espacement et de périodicité. Notre lecture de Derrida lecteur de Freud aborde ensuite le concept de rythme, qui nous sert à examiner le rapport entre la vie et le temps dans le texte « Spéculer — sur Freud » (1980), consacré à Au-delà du principe de plaisir. Nous mettons ainsi en relief le point d’appui que la lecture de Freud aura fourni à Derrida pour déployer sa pensée de la périodicité. C’est donc nourri d’une réflexion serrée sur Freud que Derrida sera parvenu à identifier la condition de la vie psychique autant que de la vie en tant qu’organisme : le rythme produit par la tension psychique, et son relâchement.
著者
柴田 秀樹
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.21, pp.75-86, 2015-03-31 (Released:2017-11-13)

Durant les premières années de son œuvre philosophique, Foucault a fréquemment discuté les œuvres romanesques de Blanchot, Bataille, Klossowski, etc. Il a néanmoins été difficile jusqu’à présent d’intégrer cet ensemble de critiques littéraires à l’unité de la pensée foucaldienne, pour la raison qu’il a renoncé à en écrire à partir des années 70. Nous tentons dans cet article d’aborder ce problème du point de vue de la notion de «dramatique». Dans les années 70, Foucault a parfois avancé l’idée d’une proximité entre la philosophie et le «théâtre» ou la «scène». Et dans ses dernières années, la notion de dramatique a ensuite accédé au premier plan de sa réflexion sur la sexualité et la pratique de parrhêsia. On peut dire que l’intérêt de Foucault pour la littérature ne s’est pas affaibli, mais s’est plutôt déporté vers le «dramatique». Nous considérons ce changement comme l’effet d’un renversement de la pensée foucaldienne de la négation du «sujet» et la «vérité» à leur affirmation conjointe. Et nous arrivons à la conclusion que l’intérêt pour le dramatique provient des idées de «corporalité» et de «dialogicité».
著者
南 コニー
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.26, pp.63-74, 2020-03-31 (Released:2020-07-10)

Le radicalisme de la vérité chez Sartre ̶ Le tribunal populaire, lieu de la morale pratique ̶ Le Russell Tribunal, également appelé Tribunal Russell-Sartre, s’est réuni à Stockholm, à Tokyo et à Roskilde en 1967. Cette institution n’avait pas de précédent : tribunal sans juges et sans pouvoir, établi par Russell et Sartre avec le concours de Vladimir Dedijer et Simone de Beauvoir, ainsi que d’une délégation japonaise, afin de révéler au monde les crimes de guerre commis pendant la guerre du Viêt-nam par les États-Unis, de peur que malgré leur atrocité sans pareille, ils ne soient étouffés par les dirigeants politiques. Une double tâche occupe ses animateurs : établir un procès-verbal sur lequel puisse s’appuyer une dénonciation virulente de la politique étrangère américaine, mais aussi informer l’opinion que le procès en cours d’instruction est en destiné à accoucher d’une vérité. C’est le sens de cette phrase de Sartre dans son discours inaugural à Stockholm : « cette session est une entreprise commune dont il faut que le terme final soit selon le mot d’un philosophe : une vérité devenue ». La divulgation de cette vérité, dont il emprunte le concept à Kierkegaard, doit rompre le silence en le condamnant pour ce qu’il est : un crime, fruit de l’ignorance du grand public, non moins cruel que ceux qui sont perpétrés sur les champs de bataille du Viêtnam. Telle est la mission qu’assigne au philosophe sa définition de lui-même comme « universel singulier ; totalisé et là même, universalisé par son époque ».
著者
川上 紘史
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.21, pp.51-62, 2015-03-31 (Released:2017-11-13)

Pascal qualifie l’état de l’homme d’« aveuglement ». Les commentateurs pascaliens empruntent cette expression fréquemment dans leurs études, mais ils ne recherchent pas son sens lui-même. Cet article vise à l’éclairer. Le terme « aveugle »(son étymologie latine est ab oculis)renvoie à une impression corporelle. L’aveuglement est donc considéré d’ordinaire, du point de vue du christianisme pour lequel la chose temporelle correspond au mal, comme un modèle religieux qui n’a pas de liens avec le monde profane. Cependant, l’expression d’« aveuglement » chez Pascal qualifie le mal chez l’homme. Dans l’Écrit sur la conversion du pécheur où est décrit le mouvement de l’âme vers Dieu, Pascal qualifie d’aveugle l’âme qui n’a pas connu la vanité du monde terrestre dans le temps fini et l’éternité de l’âme elle-même. De plus, dans les Pensées qui ont pour but de convaincre les « athées », le théologien appelle aveugles ceux qui n’ont pas conscience de l’injustice de l’amour-propre dont ils ne peuvent se défaire. Enfin, avec la notion d’« aveuglement » Pascal indique l’ignorance de l’homme sur lui-même dont la clef est la conscience du temps.
著者
田島 義士
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学
巻号頁・発行日
vol.17, pp.40-52, 2011

Rimbaud explicite sa poetique dans la lettre a Paul Demeny du 15 mai 1871, dite <<Lettre du voyant>>. L'expression contradictoire, <<raisonne dereglement>>, se compose de plusieurs regles et ordres. Dans <<Delires II Alchimie du verbe>> d'Une saison en enfer, Rimbaud se refere a <<Voyelles>> en se focalisant sur la couleur des voyelles, la forme et le mouvement de chaque consonne. Ces trois elements, couleur, forme et mouvement, determinent la beaute dans les esthetiques et rhetoriques du XIX^e siecle. <<Voyelles>> est logiquement constitue de ces trois elements pour creer un <<langage universel>> accessible a tout le monde. Les couleurs tout d'abord, le noir et le blanc, symbolisent la naissance de la lumiere dans les tenebres, et l'ordre des autres couleurs, rouge, vert, bleu et violet, correspond au changement prismatique du rayon lumineux. La forme represente la permutation d'un nouveau langage a l'aide de l'ordre de l'alphabet grec : de l'alpha a l'omega. Le mouvement des images inspirees de la theorie de <<Langage des couleurs>> construit l'intrigue poetique. Ce poeme enigmatique n'est pas l'expression arbitraire des sensations, mais une tentative theorique. Rimbaud semble vouloir inventer un nouveau langage poetique par la fusion de ces trois ordres qui existent separement dans la litterature au XIX^e siecle.
著者
脇 聡
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学
巻号頁・発行日
vol.12, pp.35-45, 2006

Dans l'article <<Le boulevard du Temple>>, publie dans L'Artiste en 1844, Nerval se promene sur ce boulevard et fait l'observation soigneuse. Son principal but est de voir la situation actuelle de l'art dramatique dans ce quartier ou s'alignent les theatres populaires, mais il s'interesse aussi aux vieux batiments qui vont disparaitre. Notre but est d'examiner comment Nerval depeint le boulevard du Temple. Si l'on se refere au plan du quartier etabli a l'epoque, on constate que Nerval enumere les sites urbains dans l'ordre ou ils se presentent a lui sur le boulevard. Mais a mesure qu'il progresse, la part descriptive s'amenuise alors qu' augmente la part de la critique dramatique. En meme temps, sa conscience se laisse emporter par diverses digressions. Au travers de cette promenade, le boulevard du Temple se change en <<echelle dramatique>> ou se reflete le jugement critique.
著者
中田 浩司
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.29, pp.3-14, 2023-03-31 (Released:2023-11-10)

Cette étude traite de la méthode de pédagogie issue du Cours d’études pour l’instruction du prince de Parme (1775) de Condillac. Nous traçons d’abord l’esquisse des institutions d’enseignement en France à l’âge classique, ainsi que des méthodes et des contenus qu’elles mettent en oeuvre. Nous dégageons ensuite le germe de la théorie pédagogique dans l’Essai sur l’origine des connaissances humaines (1746), premier ouvrage philosophique du sensualiste. Nous en venons enfin aux modalités de l’éducation dispensée dans le Cours, en interrogeant notamment la méthode dite d’« observation », compte tenu du profil des enseignants sollicités. Notre réflexion met en lumière l’accent qui est porté sur la formation des apprenants à l’autonomie dans l’acquisition des connaissances, en rupture avec la pédagogie traditionnelle de la transmission du savoir à l’âge classique. L’apport de Condillac à la pédagogie a été de faire de « l’observation » le moyen cardinal, pour l’enfant, d’assimiler par lui-même les principes et les lois.
著者
小柏 裕俊
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.21, pp.39-49, 2015-03-31 (Released:2017-11-13)

Nedjma, roman écrit en 1956 par Kateb Yacine, est particulièrement réputé pour sa structure compositionnelle agençant plusieurs lignes d’actions menées et racontées par quatre protagonistes(Mourad, Rachid, Lakhdar et Moustapha). Plusieurs critiques y ont vu le symbole de l’Algérie de l’époque, emportée dans une quête d’identité qui ne débouche que sur le vide. Nous tentons ici de renouveler cette interprétation en appliquant une optique du montage qui privilégie, dans la composition romanesque, les « coupes » qui y sont introduites : à savoir les sauts brusques, non expliqués par les voix narratives, d’une ligne d’action à l’autre. Nous pouvons ainsi établir que la voix de Lakhdar s’approprie le récit raconté à la première personne par Mourad, par l’invasion du « je » de ce dernier. De même, les carnets de Moustapha, insérés à intervalles réguliers dans le roman, prennent le relais d’autres voix narratives pour raconter, malgré cette interruption, la suite du récit narré par les autres. Notre conclusion est qu’à travers les coupes, la voix se densifie à l’excès et se surcharge de récits des autres. Le sens de l’opération nous paraît aller à l’encontre du lieu commun de la vacuité de l’Algérie, et témoigner au contraire de la richesse d’une littérature algérienne francophone apte à faire sienne la langue qui lui a été imposée pour renouveler son fonds culturel propre.
著者
傳田 久仁子
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.17, pp.3-14, 2011-03-31 (Released:2017-07-14)

Dans la litterature francaise du Moyen Age, on constate la presence de couples steriles : ni rare ni etonnant qu'on y relate la naissance ou l'absence d'enfants, notamment celles de l'enfant masculin dans la societe aristocratique, la preoccupation majeure de celle-ci etant le patrimoine hereditaire. La sterilite est certes souvent consideree comme le fait du peche, mais la fiction litteraire ne jette ni blame ni reproche sur ces couples. Ceci, on le voit tres bien dans le cas des histoires d'amour entre etre humain et etre surnaturel apparaissant dans les lais du XII^e et XIII^e siecles. Apres avoir vecu une periode d'infecondite, les heroines rencontrent un etre <<fae>> qui leur donnera des fils ou des filles. Seul un personnage feminin ne pouvant avoir d'enfant peut rencontrer l'etre <<fae>> en meme temps que, suite a cette deficience, il est exclu de ce monde. Pourquoi la sterilite? Ne pourrait-on pas apprehender cette <<sterilite sans reproche>> en la mettant en parallele et en la comparant avec le refus - depourvu de toute raison - de l'amour de la part des heros masculins ?