著者
片山 文保
出版者
日本フランス語フランス文学会
雑誌
フランス語フランス文学研究 (ISSN:04254929)
巻号頁・発行日
vol.81, pp.47-60, 2002

Lors de son 16^e seminaire D'un Autre a l'autre (inedit), Lacan traite le fragment de Pensees que Il'on appelle << le pari de Pascal >>. Au libertin qui refuse de jouer, Pascal dit: << vous etes embarque >>. Le libertin recherche des plaisirs passionnels dans la vie. Ces actes de recherche sont deja des actes de pari, et c'est le desir qui les motive. Par consequent, leur objet recherche n'est point terrestre, mais il doit etre transcendant, c'est-a-dire, << une infinite de vie infiniment heureuse >> que nous assurerait l'existence de Dieu. C'est ainsi que notre desir est le desir de Dieu, c'est-a-dire, le desir de l'Autre. << Vous etes embarque >>, cela veut dire que la structure est deja fondee. L'essentiel du pari reside dans l'incertitude du gain ou de la perte. Pour autant que le pari reste terrestre, son objet vise lui aussi le sera, et le resultat sera etabli tot ou tard. Mais, quand il est joue autour de l'existence de Dieu, son objet sera transcendant, et on ne saura jamais si on est gagnant ou perdant: l'incertitude ici sera complete et definitive. Parier sur un Dieu dont on ne peut etre certain de son existence ni de sa nature, veut dire << agir en conformite avec son desir >>, le desir qui vient de la structure, le desir de l'Autre. Le Dieu de Pascal est par excellence structural.