著者
縣 由衣子
出版者
日本哲学会
雑誌
哲学 (ISSN:03873358)
巻号頁・発行日
vol.2016, no.67, pp.123-137, 2016-04-01 (Released:2017-06-13)
参考文献数
2

Le but du présent article est de mettre en lumière la notion de ‹corps mêlés› introduite par Michel Serres dans Les Cinq Sens au moment de la description de la notion de peau. Il s’agit ici de situer la place et la portée de cette notion dans l’ensemble de la pensée philosophique de l’académicien français.Les premiers ouvrages de Michel Serres, à savoir ceux des années 1960 jusqu’aux années 1980, l’ont fait connaître dans le domaine de l’épistémologie. En revanche, le fait qu’il ait entrepris dans le même temps l’analyse du concept de sensation est beaucoup moins connu, comme le prouve le nombre insuffisant d’études académiques consacrées à cette problématique, les liens reliant celle-ci avec les autres préoccupations de l’oeuvre de Michel Serres restant par conséquent ignorés.L'intérêt du présent article se situe précisément dans la découverte de ces liens à travers l'analyse de la notion de ‹corps mêlés› dont Michel Serres se sert pour décrire la notion de peau. De cette façon, la peau apparaît comme le lieu des ‹corps mêlés› par lesquels le sujet et l’objet se mélangent. Mais que veut signifier Michel Serres en recourant à cette notion méconnue et a priori difficile d'accès ? Pour éclairer cela, nous nous concentrons ici sur la notion, primordiale dans l’oeuvre de Michel Serres, de ‹quasi-objet› notamment traitée dans Le Parasite et qui, en soulignant l’état potentiel du sujet, dépasse en définitive la dichotomie de la philosophie traditionnelle entre le sujet et l’objet.Finalement, le présent article montre ainsi que le lieu des ‹corps mêlés› constitue l’état potentiel du sujet, mis en exergue par Michel Serres à travers la notion de ‹quasi-objet›, intervenant au niveau de la sensation.
著者
縣 由衣子
出版者
日本哲学会
雑誌
哲学 (ISSN:03873358)
巻号頁・発行日
vol.2016, no.67, pp.123-137, 2016

<p>Le but du présent article est de mettre en lumière la notion de ‹corps mêlés› introduite par Michel Serres dans <i>Les Cinq Sens</i> au moment de la description de la notion de peau. Il s'agit ici de situer la place et la portée de cette notion dans l'ensemble de la pensée philosophique de l'académicien français.</p><p>Les premiers ouvrages de Michel Serres, à savoir ceux des années 1960 jusqu'aux années 1980, l'ont fait connaître dans le domaine de l'épistémologie. En revanche, le fait qu'il ait entrepris dans le même temps l'analyse du concept de sensation est beaucoup moins connu, comme le prouve le nombre insuffisant d'études académiques consacrées à cette problématique, les liens reliant celle-ci avec les autres préoccupations de l'oeuvre de Michel Serres restant par conséquent ignorés.</p><p>L'intérêt du présent article se situe précisément dans la découverte de ces liens à travers l'analyse de la notion de ‹corps mêlés› dont Michel Serres se sert pour décrire la notion de peau. De cette façon, la peau apparaît comme le lieu des ‹corps mêlés› par lesquels le sujet et l'objet se mélangent. Mais que veut signifier Michel Serres en recourant à cette notion méconnue et a priori difficile d'accès ? Pour éclairer cela, nous nous concentrons ici sur la notion, primordiale dans l'oeuvre de Michel Serres, de ‹quasi-objet› notamment traitée dans <i>Le Parasite</i> et qui, en soulignant l'état potentiel du sujet, dépasse en définitive la dichotomie de la philosophie traditionnelle entre le sujet et l'objet.</p><p>Finalement, le présent article montre ainsi que le lieu des ‹corps mêlés› constitue l'état potentiel du sujet, mis en exergue par Michel Serres à travers la notion de ‹quasi-objet›, intervenant au niveau de la sensation.</p>