著者
鈴木 康則
出版者
日本倫理学会
雑誌
倫理学年報 (ISSN:24344699)
巻号頁・発行日
vol.67, pp.247-260, 2018 (Released:2019-04-01)

Nous avons pour objectif d’éclaircir la signification du dialogue chez Weil dans sa Logique de la philosophie. Il suggère sa propre logique, dans laquelle le dialogue est un moment essentiel: en effet, selon lui c’est le dialogue qui constitue le discours. Le discours lui-même implique la contradiction, et il essaie de s’orienter vers la cohérence à travers la négation qu’il subit. Pourtant, la cohérence ne s’achève jamais, elle continue d’exister comme Idée au sens kantien. Le dialogue se maintient par les discours contradictoires, qu’il nomme violence: ainsi la violence se rapporte à la logique. C’est la vérité et la violence qui s’opposent, non pas la vérité et la fausseté. Le philosophe a peur de la violence au sens weilien; il ouvre le dialogue dans le but de créer un discours cohérent. Le dialogue que Weil suppose donne de l’importance à sa cohérence pour qu’il choisisse l’accord ou le silence, c’est-à-dire l’abstention de toute communication. Cela ne signifie pas l’incapacité du dialogue, mais indique que la tâche de la philosophie, en délimitant le domaine du dialogue, se pose en tant que confrontation à la violence. Ainsi, le dialogue chez Weil montre que la logique appartient intrinsèquement à une communauté donnée.