- 著者
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根無 一行
- 出版者
- 京都大学文学研究科宗教学専修
- 雑誌
- 宗教学研究室紀要 (ISSN:18801900)
- 巻号頁・発行日
- vol.10, pp.53-69, 2013-11-29
Comment le sujet se génère-t-il dans l'«il y a»", qui signifie l'«existence sans existant », et comment s'évade-t-il de l'«il y a»" impersonnalisant ? Voilà ce dont discute De l'existence à l'existant (1947), qui est l'oeuvre principale du premier Levinas. On sait bien que Levinas prête attention à « autrui», qu'il considère comme rendant possible cette évasion. Et l'«il y a»" passe à l'arrière-plan quand «autrui» entre en scène. Mais l'«il y a»" est thématisé exceptionnellement dans le chap. 5, 4°d'Autrement qu'être ou au-delà de l'essence (1974), qui est l'oeuvre principale du dernier Levinas. Il y affirme que l'«il y a»" est tout le poids que l'altérité pèse sur le sujet. Cette affirmation semble étrange. Car, ici, Levinas considère l'«il y a»" lui-même comme l'altérité, alors qu'on sait bien qu'il avait trouvé dans la relation avec autrui la voie pour s'évader de l'«il y a»". En expliquant que le point d'appui de Levinas passe du «face-à-face» à la «proximité», et en comparant De l'existence à l'existant à Autrement qu'être, nous montrerons que cette affirmation de Levinas est en fait logiquement nécessaire.