著者
根無 一行
出版者
宗教哲学会
雑誌
宗教哲学研究 (ISSN:02897105)
巻号頁・発行日
vol.31, pp.121-133, 2014-03-31 (Released:2019-08-08)

D’après Totalité et Infini, le « visage » est un mode de phénomène par lequel autrui qui commande « tu ne commettras pas de meurtre » apparaît au sujet comme un absolument faible, dépourvu de tout pouvoir. Puisque le visage se définit de cette manière, il faudrait, à la limite, que nous puissions reconnaître ce visage faible même dans un meurtrier. Certes, Levinas n’a pas explicitement développé cette question. Mais une lecture attentive de Totalité et Infini nous permet d’y discerner la description qui montre comment le meurtrier apparaît en tant que « visage ». En faisant face à celui qui veut le tuer, le sujet s’aperçoit, lui aussi, comme un meurtrier. C’est seulement alors qu’il reconnaît un visage dans le tueur même. Or, il me semble envisageable que la figure du « SS » puisse être mise à la place occupée par ce tueur. En introduisant le concept de « justice », le dernier Levinas ouvre la possibilité que le visage soit reconnu « en principe » dans un meurtrier, mais pas « en réalité ». Cependant, compte tenu du fait que Totalité et Infini semble situer le visage du meurtrier antérieurement à la justice, ne pouvons-nous pas en conclure que Levinas allait reconnaître « malgré lui » le visage du SS comme réel dans cet ouvrage ?
著者
根無 一行
出版者
京都大学文学研究科宗教学専修
雑誌
宗教学研究室紀要 (ISSN:18801900)
巻号頁・発行日
vol.10, pp.53-69, 2013-11-29

Comment le sujet se génère-t-il dans l'«il y a»", qui signifie l'«existence sans existant », et comment s'évade-t-il de l'«il y a»" impersonnalisant ? Voilà ce dont discute De l'existence à l'existant (1947), qui est l'oeuvre principale du premier Levinas. On sait bien que Levinas prête attention à « autrui», qu'il considère comme rendant possible cette évasion. Et l'«il y a»" passe à l'arrière-plan quand «autrui» entre en scène. Mais l'«il y a»" est thématisé exceptionnellement dans le chap. 5, 4°d'Autrement qu'être ou au-delà de l'essence (1974), qui est l'oeuvre principale du dernier Levinas. Il y affirme que l'«il y a»" est tout le poids que l'altérité pèse sur le sujet. Cette affirmation semble étrange. Car, ici, Levinas considère l'«il y a»" lui-même comme l'altérité, alors qu'on sait bien qu'il avait trouvé dans la relation avec autrui la voie pour s'évader de l'«il y a»". En expliquant que le point d'appui de Levinas passe du «face-à-face» à la «proximité», et en comparant De l'existence à l'existant à Autrement qu'être, nous montrerons que cette affirmation de Levinas est en fait logiquement nécessaire.
著者
根無 一行
出版者
京都大学文学研究科宗教学専修
雑誌
宗教学研究室紀要 (ISSN:18801900)
巻号頁・発行日
vol.10, pp.53-69, 2013-11-29

Comment le sujet se génère-t-il dans l'«il y a»", qui signifie l'«existence sans existant », et comment s'évade-t-il de l'«il y a»" impersonnalisant ? Voilà ce dont discute De l'existence à l'existant (1947), qui est l'oeuvre principale du premier Levinas. On sait bien que Levinas prête attention à « autrui», qu'il considère comme rendant possible cette évasion. Et l'«il y a»" passe à l'arrière-plan quand «autrui» entre en scène. Mais l'«il y a»" est thématisé exceptionnellement dans le chap. 5, 4°d'Autrement qu'être ou au-delà de l'essence (1974), qui est l'oeuvre principale du dernier Levinas. Il y affirme que l'«il y a»" est tout le poids que l'altérité pèse sur le sujet. Cette affirmation semble étrange. Car, ici, Levinas considère l'«il y a»" lui-même comme l'altérité, alors qu'on sait bien qu'il avait trouvé dans la relation avec autrui la voie pour s'évader de l'«il y a»". En expliquant que le point d'appui de Levinas passe du «face-à-face» à la «proximité», et en comparant De l'existence à l'existant à Autrement qu'être, nous montrerons que cette affirmation de Levinas est en fait logiquement nécessaire.