著者
岡本 さえ
出版者
東京大学東洋文化研究所
雑誌
東洋文化研究所紀要 (ISSN:5638089)
巻号頁・発行日
vol.106, pp.95-162, 1998-03

Tong Guoqi 佟国器, haut fonctionnaire local au début des Qing, est un membre du clan Tong, clan d'origine mandchous installé dès la fin de la dynastie mongole près de la rivière Hunjiang 渾江 (un affluent du Yalu 鴨緑江). Ce clan bien sinisé au temps des Ming fournissait des titulaires aux postes héréditaires (都督同知 ou 都統指揮). Tong Guogi, nommé Gouverneur Général du Fujian (1653) et puis du Zhejiang (1659), était responsable de la défense du Sud où se déclen-chait alors le mouvement anti-mandchous dirigé par Zheng Chenggong 鄭成功 (1624-1662). Tong s'occupa de la fabrication des armes, réclama I'interdiction du commerce maritime et accusa le père de Zheng Chenggong, déjà soumis aux Qing, de collusion avec sa famille (Chap. I). Le premier coup porté contre Tong Guoqi eut lieu en 1660 lorsque celui-ci refusa d'exercer un mandat d'exile contre la mère de Chen Zhilin 陳之遴 (1605-1666), haut fonctionnaire “Erchen” 弐臣 (mandarins qui servirent deux dynasties), lettré disgracié et condamné pour corruption. Tong Guoqi, dans une attitude contrastante avec sa sévérité contre Zheng Chenggong, était lié d'amitié avec les Erchen qui étaient souvent accusés par I'Em-péreur mandchous de conspiration, d'ingratitude ou d'abus d'autorité. Cet amitié de Tong pour les Erchen s'explique d'une part par son respect pour les activités tant littéraires que mandarinales de ceux-ci, et d'autre part par la position de son clan mi-mandchous mi-chinois, similaire à la position des Erchen (Chap. II). Le second coup porté contre Tong fut une nouvelle convocation à Pékin qui eut lieu en 1665. Cette fois, la collaboration avec les jésuites est mise en question, en liaison avec I'affaire de Yang Guangxian 楊光先 (1598-1669). En effet, à partir des années cinquante Tong Guoqi était devenu un patron pro-chrétien: il fit éditer des opuscules, reconstruire des églises et il protégea les pères pendant leurs voyages, etc. Dans le même temps il pratiqua une répression impitoyable contre le groupement bouddhiste qu'il considérait comme un foyer anti-gouvernemental. En examinant les documents de la double convocation, nous voyons, certes, qu'il avait acquis la formation intellectuelle qui avait cours lors de la dynastie précédante. Mais son attitude sévère vis-à-vis du clan Zheng ainsi que des sectes bouddhistes montre que sa ligne de conduite foncierement mandchous lui barra la route d'une réelle maturité. Les fonctionnaires des Ming, eux, savaient profiter du commerce maritime et de la liberté de circulation des idées (Chap. III).
著者
森 雅秀
出版者
東京大学東洋文化研究所
雑誌
東洋文化研究所紀要 (ISSN:5638089)
巻号頁・発行日
vol.146, pp.176-151, 2004-12

This article investigates into the sacred sites and the pilgrimage, which include both existent and fictitious ones, belonging to the Tantric Buddhist period (ca. 6-13 century) in India. One of the most famous and significant listings of the sacred sites should be the “twenty-four pithas” elaborated in the Buddhist canons of Mother Tantra class. “Pitha” means the sacred site where the tantric practitioners visit, and it is a common term found in both the Hindu and the Buddhist texts. It is noteworthy that the order of the pithas in the different Buddhist texts do not accord with each other, although they shares the same sites. It is also important that the similar list can be found in the Hindu Tantric texts, and, through careful comparison, the Buddhist's copying can be proved. These facts lead to the conjecture that the “twenty-four pithas” are not necessarily the existent sacred sites and that their pilgrimage is not real. Some Buddhist canons recommend the pilgrimage of the eight sites that are connected with the eight great events of Sakyamuni, such as his birth, enlightenment, first sermon and nirvana. The scenes of these legends are widely represented in the reliefs of the Gupta and the Pala periods. However, most of these eight great sites had already become devastated by the time of Tantric Buddhism and had lost their positions of pilgrimage sites, according to the records of Chinese pilgrim monks, such as Xuanzang. In the period of Tantric Buddhism, Bodhgaya is one of the limited sites where the pilgrims could actually visit. A Tibetan monk, Dharma-svamin is reported to visit this traditional Buddhist site in the first half of the thirteenth century. His biography shows that the pilgrims worshipped the miraculous statues and the famous relics there. The inscriptions found in Bodhgaya indicate that the pilgirms, who came from various areas of India including Sri Lanka, Kashmir, Konkana etc., donated a sculpture or facility to the monastery depending on their financial possibility to accumulate the merits. These activities are not particular to Tantric Buddhism, but common to non-Tantric Buddhism.
著者
岡本 さえ
出版者
東京大学東洋文化研究所
雑誌
東洋文化研究所紀要 (ISSN:5638089)
巻号頁・発行日
vol.112, pp.175-249, 1990-03

Dans la première partie de cette étude nous avons présenté les caractéristiques des livrés censures par les Qing (Chap. I,§1-4) et l'évolution des sentiments anti-mandchous au cours du 17ème siècle é(Chap. II, §5).Dans cette seconde partie nous étudions d'abord les idées anti-mandchous chez certains auteurs.D'une part, les dirigeants chinois des Ming se proposent, comme du temps de précédantes dynasties chinoises, de renforcer l'autorité intérieure de l'état.D'autre part, des mandarins "utilitaristes" réclament des mesures efficaces pour repousser l'attaque des Mandchous (Chap. II, §6).Ensuite, nous examinons les idées "hétérodoxes" des auteurs: certes des attaques anti-hétérodoxes ont lieu sans cesse, mais les "hétérodoxes" peuvent exprimer librement leurs idées (Chap. III,§7).Les auteurs "utilitaristes" se proposent d'utiliser les sciences techniques pour sauvegarder la société chinoise; les dirigeants des Ming s'abandonnent à leurs sort s'attachant seulement à maintenir le rôle du qi 気 (Chap. III,§8).L'intérêt des livres censurés se trouve dans la franchise des discussions, tant sur la philosophie de leurs auteurs que sur leur comportement quotidien.Cette nouveauté n'arrive pas, cependant, à donner naissance à une nouvelle étape dans la pensée chinoise car si la discussion était ardente, elle manquait d'un lieu commun à s'exercer (Chap. III,§9).