Cet article met en lumière une évolution dans la philosophie bergsonienne à la religion. Pour ce but, nous remarquons son idée d'affranchissement de l'opposition dichotomique. Bergson prétend que l'opposition dichotomique naît de la structure du langage, et qu'elle empêche l'être humain de saisir l'aspect immédiat des choses telles qu'elles sont. D'après Bergson, elle relève non seulement des conflits entre les écoles de la philpsophie, mais encore de l' "angoisse métaphysique" de l'humanité. Donc il insiste sur l'affranchissement de l'opposition. C'est en ce point que nous trouvons une tendance à la religion chez Bergson. Car, dans son dernier livre, il montre la sympathie profonde au mysticisme chrétien, où toutes oppositions disparaissent dans l'amour de Dieu. <br><br>Telle vision tire son origine de la doctrine de la "durée" qui se situe au point de départ de la philosophie bergsonienne. Donc, en premier lieu, nous confirmons comment il élabore cette notion de la durée pour affranchir l'opposition entre "unité" et "multiplicité". Et cette doctrine se prolonge à sa spéculation de la liberté. Nous examinons sa pensée sur la liberté à la lumière du problème en question. <br><br>Ensuite nous voyons son analyse de deux concepts opposés, le"néant" et l'"existence". Bergson pense que le concept de "néant" ne surgit pas sans présupposer son opposé, celui d' "existence". Il exprime qu'ils sont fondés sur le plan des "fausses problèmes". Remarquant une phase de cette analyse, on pourrait comparer son inspiration à la pensée de Nāgārjuna, philosophe du bouddhisme mahāyāna. <br><br>En dernier lieu, nous réflechissons sur le problème que pose le couple des idées qui s'opposent de la façon la plus radicale, "le changement et l'immobilité". Par rapport à ce point, nous reconsidérons les notions de "Substance" et d' "éternité", lesquelles Bergson tente de renouveler toutes les deux.