- 著者
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日高 明
- 出版者
- 西田哲学会
- 雑誌
- 西田哲学会年報 (ISSN:21881995)
- 巻号頁・発行日
- vol.8, pp.138-153, 2011 (Released:2020-03-23)
Dans l’ouvrage De l’agissant au voyant(1927), Kitarô Nishida écrit que les mots ne sont que des signes, mais apprécie aussi positivement le langage comme corps de la pensée. Cet article se propose de lire ensemble ces deux affirmations en examinant les positions de ce livre.
Nishida parle, à cette époque, de la réalité intuitive comme d’un hypokeimenon qu’il définit, en référence à Aristote, comme ≪Ce qui est sujet mais jamais prédicat≫. Cependant l’hypokeimenon n’est pas le sujet grammatical d’une proposition, car il est ≪un concept extrême qui n’est même pas sujet≫. En fait, sujet et prédicat sont tous deux des abstractions de cet hypokeimenon, des choses simplement dites ou écrites. Selon Nishida, la définition de l’hypokeimenon s’interprète donc comme ≪ce qui n’est jamais exprimé par le langage≫.
Or si l’hypokeimenon transcende le langage, les jugements n’entretiendront plus aucun rapport avec lui, et ils ne pourront plus constituer de connaissances logiques. Nishida établit alors, d’une part, le jugement comme auto-détermination de l’hypokeimenon et, d’autre part, considère celui-ci comme la limite des déterminations de notions universelles formant des séries subsomptives. Nishida renouvelle ainsi le modèle traditionnel de définition par le genre et la différence spécifique.