- 著者
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藤井 真理
- 出版者
- Japan Association for African Studies
- 雑誌
- アフリカ研究 (ISSN:00654140)
- 巻号頁・発行日
- vol.1999, no.55, pp.21-34, 1999-12-20 (Released:2010-04-30)
La Compagnie française des Indes, crée en 1719, obtint le privilège de la traite des noirs en Afrique occidentale, depuis le Cap-Blanc jusqu'au Cap de Bonne-Espérance. En 1726, elle abandonna son droit exclusif sur la Guinée, régions situées au sud de la Sierra Leone, et elle continua son administration de la concession du Sénégal jusqu'à 1767, date de sa liquidation.Le premier point d'analyse: la différenciation de la situation du commerce entre Sénégal et Guinée. Depuis la deuxième moitié du 17e siècle, les français entretinrent des comptoirs et des escales qui constituèrent leurs réseaux commerciaux au Sénégal tandis qu'ils n'eurent qu'une position isollée, Juda, en Guinée. La traite des noirs se concentra essentiellement au Sénégal.Le deuxième point: l'administration de la concession du Sénégal par la Compagnie des Indes. Le présent article étudie le Journal d'un voiage fait en Bambouc en 1744 par Pierre David, directeur général de la concession. Celui-ci, après les difficultés surgirent au début des annees 1740, négocia avec les bakélis, maîtres du commerce de Galam, et les saatigi, chefs de caravane indigène. Ses contacts directs lui permirent de reconstituer les liens commerciaux et donnèrent de la vigueur aux réseaux du transport des marchandises. La traite des noirs crût en nombre et le commerce du Sénégal par la Compagnie fut à son apogée pendant les années 1745-1755.Le maintien de la sphère commerciale et les liaisons administratives francosènègalaises furent assises du monopole de la Compagnie.