- 著者
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安孫子 信
- 出版者
- 京都大学哲学論叢刊行会
- 雑誌
- 哲学論叢 (ISSN:0914143X)
- 巻号頁・発行日
- vol.9, pp.1-10, 1982-06-25
Le présent article a pour objectif de tirer au clair la logique de cet argument: cogito, ergo sum, présenté par Descartes comme le premier principe de sa philosophie. On se demande souvent si le cogito est une inférence ou une intuition. Mais, en premier lieu, une analyse des textes cartésiens nous fera voir que le cogito a, en définitive, le caractére à la fois inférentiel et intuitif. D'où la nécessité d'une interprétation logique qui satisfasse à ce caractère ambigu. (section 1) L'examen du doute cartésien décèlera, ensuite, la raison pour laquelle le cogito doit être ainsi ambigu. Les deux caractères, universel et rationnel, du doute cartésien déterminent la démarche du cogito, et la rendent à la fois intuitive et inférentielle. (section 2) L'interprétation pragmatique (au sens linguistique du mot) étant écartée, nous montrerons, à la fin, que le cogito suit une logique qui est tout à fait équivalente à la "déduction naturelle", systématisée par G. Gentzen en 1934. Nous suggérerons, avec cela, que cette "déduction naturelle" puisse correspondre à "l'analyse" que Descartes a considérée comme essentielle à sa méthode. (section 3)