著者
柴田 秀樹
出版者
日本フランス語フランス文学会
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:1341433X)
巻号頁・発行日
no.20, pp.27-38, 2014-03-31

La notion de <<verite>> est discutee continuellement dans le deroulement de la pensee philosophique de Foucault. L'acte antique de la parrhisia, c'est-a-dire le <<dire-vrai>> se situe dans ce contexte, dans la pratique qui allie verite, sujet et pouvoir. Heidegger traite aussi le probleme du dire-vrai. Dans cette etude, nous essayons de comparer les deux philosophes, et d'eclairer la caracteristique de la verite foucaldienne. Chez Heidegger, la verite au sens antique du terme est exprimee sous le nom d'aletheia, mot qui signifie <<etre ouvert>>. On peut <<exister>> dans cet aletheia, ou on peut etre le soi-meme spontanement. Heidegger exprime cette possibilite par le mot Ereignis (evenement), et il discute que le but du <<dire-vrai>>, c'est de provoquer cet Ereignis. Foucault traite lui aussi le theme de l'aletheia, et la possibilite de <<devenir soi-meme>> pour le dire-vrai d'Heiddeger. Mais les differences entre les deux philosophes sont evidentes pour trois acpects: la liberte, la politique et l'alterite. Chez Heidegger, ces trois aspects sont limites. Au contraire, c'est sur eux que Foucault met l'accent dans la parrhesia.
著者
柴田 秀樹
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.21, pp.75-86, 2015-03-31 (Released:2017-11-13)

Durant les premières années de son œuvre philosophique, Foucault a fréquemment discuté les œuvres romanesques de Blanchot, Bataille, Klossowski, etc. Il a néanmoins été difficile jusqu’à présent d’intégrer cet ensemble de critiques littéraires à l’unité de la pensée foucaldienne, pour la raison qu’il a renoncé à en écrire à partir des années 70. Nous tentons dans cet article d’aborder ce problème du point de vue de la notion de «dramatique». Dans les années 70, Foucault a parfois avancé l’idée d’une proximité entre la philosophie et le «théâtre» ou la «scène». Et dans ses dernières années, la notion de dramatique a ensuite accédé au premier plan de sa réflexion sur la sexualité et la pratique de parrhêsia. On peut dire que l’intérêt de Foucault pour la littérature ne s’est pas affaibli, mais s’est plutôt déporté vers le «dramatique». Nous considérons ce changement comme l’effet d’un renversement de la pensée foucaldienne de la négation du «sujet» et la «vérité» à leur affirmation conjointe. Et nous arrivons à la conclusion que l’intérêt pour le dramatique provient des idées de «corporalité» et de «dialogicité».
著者
柴田 秀樹
出版者
日本フランス語フランス文学会
雑誌
フランス語フランス文学研究 (ISSN:04254929)
巻号頁・発行日
vol.121, pp.103-117, 2022 (Released:2022-08-31)

La théorie de la traduction chez Michel FoucaultHideki SHIBATA   En 1964, Pierre Klossowski a publié L’Énée, traduction monumentale de l’épopée virgilienne. Cette traduction presque littérale a suscité une vive controverse dans le champ littéraire de l’époque. Michel Foucault a d’emblée répondu à Klossowski en lui dédiant la critique intitulée « Les Mots qui saignent ».  Ce texte sur le sujet de la traduction mérite notre attention, car il est extrêmement rare que Foucault aborde cette question dans l’ensemble de ses écrits. Ce court texte peu connu soulève des questions ; quelle traduction est-elle idéale pour lui ? : quelle relation y a-t-il entre ce sujet de traduction et ses autres études ?  Afin de répondre à ces questions, il est intéressant de remarquer qu’il y a un autre texte de Foucault, « La Prose d’Actéon », qui porte sur les œuvres de Klossowski. L’auteur y aborde le sujet de la littérature que nous retrouvons également dans ses autres écrits. C’est pour cela que notre étude compare les deux textes.  Nous pouvons résumer que chez Foucault le sujet de la traduction contient trois aspects : la « violence », le « simulacre » et la « transgression ». D’abord la violence, parce que l’ordonnance du texte traduit est éclatée par rapport à celle du texte original. Puis le simulacre, parce que le mot traduit reste le simulacre du mot original et de la même manière le texte traduit est le simulacre de l’œuvre originale. Et finalement la transgression, parce que le texte traduit veut s’identifier avec le texte original dans son impossibilité.  En conclusion, nous supposons que ce que Foucault défend dans « Les Mots qui saignent » est l’unité de ces trois aspects et qu’elle démontre la spécificité de sa théorie de la traduction.
著者
柴田 秀樹
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.23, pp.63-74, 2017-03-31 (Released:2018-08-08)

Le problème du langage dans la théorie littéraire de Michel Foucault ─ «Livre», «Bibliothèque», «Archive» ─ Pendant les années 60, Michel Foucault a écrit sur les écrivains contemporains, comme Blanchot, Bataille, Borges, Roussel, etc. Mais il a cessé de le faire au début des années 70. Divers chercheurs ont abordé ce problème : pourquoi Foucault s’est-il éloigné de la littérature ? Nous tentons dans cet article d’approfondir la réflexion à partir de trois motifs qui apparaissent fréquemment dans les textes de Foucault sur la littérature : le «livre», la «bibliothèque», et l’«archive». Nous proposons de considérer ces trois motifs comme index d’une inflexion de la pensée littéraire de Foucault. On peut observer pendant les années 60 un glissement des deux premiers termes vers le troisième. Chez Foucault, le «livre» et la «bibliothèque» expriment d’abord la spatialité du langage littéraire. En revanche, l’«archive» traduit la temporalité de la formation des discours, y compris la littérature. Ce glissement de la spatialité vers la temporalité dessine la trajectoire foucaldienne du renoncement à la littérature comme objet de discours.
著者
柴田 秀樹
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.22, pp.27-38, 2016-05-25 (Released:2018-08-08)

Le problème de la langue et de la liberté chez Michel Foucault Dans ses dernières années, Foucault a souligné l’importance politique de la pratique de la liberté. Le «gouvernement», le «souci de soi» ou la «parrêsia», qui signifie la «liberté de parler» en grec, toutes ces notions foucaldiennnes ont sa source dans cet intérêt à la pratique de la liberté. Nous pourrons éclaicir la caractéristique de cette liberté par comparaison avec celle de Isaiah Berlin. Berlin a distingué deux aspects de la liberté, c’est-àdire la liberté positive et la liberté négative. Et il a attaché beaucoup de prix à cette dernière. Au contraire, Foucault a apprécié la liberté positive, pour sa possibilité de créer les nouvelles relations humaines, sexuelles ou politiques. Dans cette pratique de la liberté foucaldienne, particulièrement dans l’acte de la parrêsia, la brutalité de la liberté positive,contre laquelle Berlin a poussé un cri d’alarme, est modérée par le respect envers la réciprocité et l’autonomie mutuelle entre deux sujets qui parlent librement. Et on pourra dire que cette pratique est rendue possible par l’intermédiation de la langue. Chez Foucault, la langue et la liberté sont s’unissent donc intimement.