- 著者
-
岸 彩子
- 出版者
- 日本フランス語フランス文学会関西支部
- 雑誌
- 関西フランス語フランス文学 (ISSN:1341433X)
- 巻号頁・発行日
- vol.26, pp.3-14, 2020
<p>Plus-que-parfait et état résultant</p><br/><p> D'après Barceló et Bres (2006) et Watanabe (2018), le plus-que-parfait peut former une phrase événementielle, qui traduit un procès déterminé sur un point de l'axe temporel, la succession de ces actions pouvant faire avancer le cours du récit et constituer ainsi une narration. Analogue en cela au passé simple ou au passé composé, le plus-que-parfait sert, de manière plus spécifique, à installer une « narration en arrière-plan ». Or, la nature de cette dernière n'est pas évidente.</p><p> Nous formulons ici l'hypothèse contraire : le plus-que-parfait ne forme jamais une phrase événementielle, pour la raison qu'il requiert toujours la prise en considération de deux repères temporels : le point de référence (t<sub>1</sub>) et le moment où se situe le procès exprimé par le participe passé (t<sub>2</sub>). C'est ce double repérage qui différencie le plus-que-parfait du passé simple ou du passé composé, lesquels exprime le procès sur le mode de l'événement.</p><p> Le plus-que-parfait, quant à lui, au lieu de constituer en événement le procès qu'il décrit, le désigne comme un savoir nécessaire pour comprendre la situation de t<sub>1</sub>. Voilà pourquoi, en discours, le plus-que-parfait est employé dans le but de caractériser un objet ou un événement qui fait déjà partie du savoir partagé entre les interlocuteurs.</p>