著者
赤瀬 雅子
出版者
桃山学院大学
雑誌
桃山学院大学人間科学 (ISSN:09170227)
巻号頁・発行日
vol.6, pp.45-66, 1994-01-30

Dans la litterature japonaise moderne, beaucoup d'ecrivains evoquent les voyages en bateaux. En effet, au Japon, des que l'on veut de rendre voyager a l'etranger, on doit prendre le bateau ou bien l'avion. De 1886 a 1945, mis a part quelques exceptions, on prenait le bateau pour aller en Chine, en Europe ou en Amerique. Ainsi la situations des marins connut un essor assez improtant dans le monde. Pendant le traversee, marins ou passagers occoupent leur temps d'une maniere tout a fait different que lorsqu'ils sont a terre. Sur le bateau, les heures coulent tres vite ou lentement comme sur une autre planete. Aussi, les sentiments des marins et la psychologie des voyageurs en mer contrastent-ils avec ceux des gens qui vivent a terre. KANAGAKI Robun (1829-1894), NAGAI Kafu (1879-1959), MAEDAGAWA Koichiro (1888-1957), KISHIDA Kunio (1890-1954), appartiennent a differentes ecoles, a differentes generations, mais connaissent profondement la particularite du voyge en bateau ou du travail en bateau. Ces quatre ecrivains avaient tout a fait conscience de cela. Au travers leurs oeuvres, on apercoit l'exaltation de la vie nomade.
著者
赤瀬 雅子 Masako AKASE
雑誌
国際文化論集 = INTERCULTURAL STUDIES (ISSN:09170219)
巻号頁・発行日
no.13, pp.3-26, 1996-01-30

Dans l'histoire litteraire japonaise, KISHIDA Kunio (1890-1954) a ete probablement le premier dramaturge japonais a ecrire des pieces de style occidental. Avant lui, mis a part quelques pieces experimentales, presque toutes les pieces japonaises etaient semblables au modele du "kabuki". Autrement dit, le public n'aimais que les spectacles ravis-sants et emprunts de raffinement. KISHIDA Kunio est ne dans une famille d'anciens bushis de Kishuhan (la classe des chevaliers de grand domaine, apparentee aux Tokugawa). Son pere etait officier d'artillerie et voulait fermement que son fils devienne egalement officier. C'est pourquoi a l'age de 16 ans, KISHIDA entra a l'ecole militaire sur l' ordre de son pere. Pendant quelques annees, il apprit le francais et lu beaucoup d' oeuvres litteraires francaises. Toutefois, il abandonna ses etudes a l' ecole militaire superieure et devint etudiant a la faculte des lettres de l'universite de Tokyo puis son pere le chassa de la maison et KISHIDA Kunio du desormais travailler pour se nourir et gagner sa vie. En 1919, a Yokohama, il prit un bateau francais pour aller a Paris mais il ne put s'y rendre directement car il devait travailler en route. Il fit done escale a Hongkong a Haiphong. Il arriva enfin a Paris en 1920 et rendit visite a Jacques COPEAU dont il devait suivre les cours de son Ecole de Theatre du Vieux Colombier. En 1922, recevant la nouvelle de la mort de son pere, il decida de quitter la France pour retourner chez lui, mais en realite il ne rentra au Japon qu'en 1923. La meme annee, il publia sa premiere piece "Le vieux jouet" qui connut rapidement le succes, puis ensuite il ecrivit une deuxieme piece: "Un automne au Tyrol". Par ces deux oeuvres, il fut reconnu comme dramaturge anti-realiste. Surtout "Un automne au Tyrol" constitue un des chefs-d'oeuvre de cet ecrivain. Dans un petit hotel du Tyrol, un japonais et une europeenne se rencontrent et se quittent sans amour et sans haine. Leur seul point commun est qu'ils sont deracines de leur pays natal. Les dialogues nous montrent cet esprit subtil fait de raffinement. C'est en 1927 qu'il publia une piece intitulee "Le journal des feuilles mortes" et neuf ans plus tard, un roman exactement le meme titre. Dans son pays natal, le Japon, il reussit comme dramaturge et fut toujours tres fidere a l'esprit de ses premiers oeuvres.
著者
赤瀬 雅子
出版者
桃山学院大学
雑誌
桃山学院大学人間科学 (ISSN:09170227)
巻号頁・発行日
vol.20, pp.29-53, 2000-12-20

When taking a generel survey of the history of modern Japanese literature, we often find some works which discuss the differences between European and Asian culture. Educated people are especially ardent about comparative studies of French and Japanese culture. A prominent literary critic, Miyoko Nakano, stated that though Riichi Yokomitsu's Ryoshu (Loneliness on a Journey) won a favorable reputation, it was a mediocre work. However, she appraised Hisao Juran's Jujigal (Cross Street) as far more outstanding. Juran Hisao, born in 1902 in Hakodate, Hokkaido, grew up in an affluent family. Juran loved freedom so much that he abandoned schoolwork at the age of 15. When he was 20, he became a journalist and started writing plays. In 1920, he went to Tokyo to study French playwriting theory under Takashi Kashida, whose work shows the ubiquitous influence of his own teacher, Jacques Copor. In December 1929, Juran arrived in Paris, after a long journey via the Trans-Siberian Railroad, where he spent three years under the tutelage of Charles Duran. (In fact, his penname, Juran, was taken from Duran). Specific information about his activities during this period is unknown. In 1933, 33-year-old Juran returned to Japan at last. In Jujigai, his masterpiece, Juran describes metropolitan Paris in detail and links two French and Japanese political scandal: the Stavisky Incident in French and the so-called High Treason Incident in Japan. The main character, Takayoshi, and the female protagonist, Yukiko, are taunted by the some fate. In the High Treason Incident, the Japanese government accuses both characters fathers, innocent civilians, of being criminals and tries to put them to death. Twenty years later, while Takayoshi and Yukiko are studying in Paris, they become victims of the Stavisky Incident. They are both killed by the authorities, although neither of them has anything to do with the incident. Throughout this fictional work, Juran describes the hopelessness of politics in French and Japan, recognized especially by people living in the countries capitals. Juran's unique, refined writing is reminiscent of the works of Restif de la Bretonne, Eugene Shue, and Francis Carco. In Jujigai, Juran successfully draws a clear picture of Paris as an abyss.
著者
赤瀬 雅子
出版者
桃山学院大学
雑誌
桃山学院大学人間科学 (ISSN:09170227)
巻号頁・発行日
vol.8, pp.35-67, 1995-01-30

L'epoque Taisho, ca ne dura que 14 ans, de 1912 a 1926. Mais malgre cette courte periode, sa production litteraire fut extremement riche. Il ne faut pas y voir toutefois un phenomene du au hasard. En effet, depuis 1868, c' est a dire depuis la premiere annee de la revolution de Meiji, la classe intellectuelle recevait et s' interessait avec enthousiasme aux litteratures europeennes. Apres une quarantaine d' annees, en matiere de litterature japonaise, on pouvait parler des memes problemes que ceux de la litterature occidentale, et ce temps heureux dura a peu pres 15 ans. Quelques critiques parlent du romantisme, les autres discutent du naturalisme. Un ecrivain qui se dit lui-meme libre penseur, parlait de Baudelaire, Huysmans, Maeterlinck et Rossetti. Un autre evoquait Nietzsche et le style gongoriste. Un amateur se rappelait la tradition litteraire, quelques dramaturges de Kabuki sont ensembles. A l'epoque Taisho, la vie japonaise changea fondamentalement. Surtout dans les grandes villes, les gens allaient souvent au theatre, et aimait parler des pieces, qu' elles soient traditionelles ou modernes. D' ailleurs, beaucoup d' artistes europeens visiterent ces lieux ou se produisaient les ballets russes et les operas. Les gens aimaient egalement visiter les musees ou ils admiraient les tableaux occdentaux quelqu'en soit l' ecole ou l' epoque. C' etait une periode soit disant de chaos, mais les gens n' oublierent jamais la tradition et ils savaient tres bien au fond d' eux-memes, que la vie traditionnel etait mieux adaptee au quotidien que la vie europeanisee. Ainsi les jeunes filles des classes aisees apprenaient obligatoirement les arts traditionnelles tels la danse, la ceremonie du the, le koto, etc. Autant d' expressions raffines. Ces moeurs, cette atmosphere sociale se refleterent sur les art et surtout sur la litterature, laquelle fleurit tout d' un coup mais ne dura point longtemps. AKUTAGAWA Ryunosuke est un ecrivain typique de cette ere Taisho; on dit meme de lui qu'il connaissait la vie seulement par les livres. Ses 〓uvres naquirent dans les 〓uvres des autres. En 1927, il se suicida, envahi par un sentiment d' inquietude et cette evenement, symbolise bien la fin de cette epoque splendide.