著者
吉松 覚
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:24331864)
巻号頁・発行日
vol.25, pp.55-67, 2019-03-31 (Released:2019-07-31)

Le temps, la vie et le rythme chez Derrida, lecteur de Freud Cet article vise à éclairer les rapports entre la vie, le temps et le rythme chez Jacques Derrida, à partir de l’usage qu’il fait du concept d’« espacement » dans sa lecture de Freud, centrée sur la question de la périodicité dans le système psychique. Nous nous penchons en premier lieu sur la critique de l’esthétique transcendantale de Kant formulée par Freud dans Au-delà du principe de plaisir (1920), et dans sa « Note sur le bloc magique » (1925), et principalement axée sur la problématique du temps. Puis nous en élucidons la réception par Derrida, exposée dans le texte « Freud et la scène de l’écriture » (1967), qui articule une critique de la « Note sur le bloc magique », autour des concepts d’espacement et de périodicité. Notre lecture de Derrida lecteur de Freud aborde ensuite le concept de rythme, qui nous sert à examiner le rapport entre la vie et le temps dans le texte « Spéculer — sur Freud » (1980), consacré à Au-delà du principe de plaisir. Nous mettons ainsi en relief le point d’appui que la lecture de Freud aura fourni à Derrida pour déployer sa pensée de la périodicité. C’est donc nourri d’une réflexion serrée sur Freud que Derrida sera parvenu à identifier la condition de la vie psychique autant que de la vie en tant qu’organisme : le rythme produit par la tension psychique, et son relâchement.
著者
吉松 覚
出版者
日本メルロ=ポンティ・サークル
雑誌
メルロ=ポンティ研究 (ISSN:18845479)
巻号頁・発行日
vol.26, pp.53-68, 2022-09-17 (Released:2022-09-17)

L’objectif de cette étude est d’établir comment la philosophie du corps chez Maurice Merleau-Ponty influence celle de Catherine Malabou, célèbre en tant que philosophe de la plasticité. Nous suivrons en premier lieu la manière dont Malabou analyse l’ouvrage de Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception qui traite du membre fantôme. Dans son article intitulé « Membre fantôme, anosognosie et dénégation », Malabou essaie de renouveler la pensée merleau-pontienne sur le corps en se référant aux recherches neurologiques. En deuxième lieu, nous examinerons dans l’article de Malabou la justesse de son analyse à travers le discours sur l’habitude dans Phénoménologie de la perception, qui est absent dans l’article « Membre fantôme ». Enfin, nous estimerons l’influence de la pensée de Merleau-Ponty à celle de Malabou, malgré les schématisations par cette dernière que nous examinerons dans cette étude. Nous conclurons que si Malabou rédige un tel article, c’est qu’elle accorde de la valeur au concept de « fantôme » de Merleau-Ponty parce que celui-ci échappe à la pensée purement expérimentale. Les deux philosophes insistent sur le fait que la science expérimentale ne peut suffire, tout en intégrant les connaissances de cette dernière.
著者
吉松 覚
出版者
日本フランス語フランス文学会関西支部
雑誌
関西フランス語フランス文学 (ISSN:1341433X)
巻号頁・発行日
vol.25, pp.55-67, 2019

<p>Le temps, la vie et le rythme chez Derrida, lecteur de Freud</p><br/><p> Cet article vise à éclairer les rapports entre la vie, le temps et le rythme chez Jacques Derrida, à partir de l'usage qu'il fait du concept d'« espacement » dans sa lecture de Freud, centrée sur la question de la périodicité dans le système psychique.</p><p> Nous nous penchons en premier lieu sur la critique de l'esthétique transcendantale de Kant formulée par Freud dans <i>Au-delà du principe de plaisir</i> (1920), et dans sa « Note sur le bloc magique » (1925), et principalement axée sur la problématique du temps. Puis nous en élucidons la réception par Derrida, exposée dans le texte « Freud et la scène de l'écriture » (1967), qui articule une critique de la « Note sur le bloc magique », autour des concepts d'espacement et de périodicité. Notre lecture de Derrida lecteur de Freud aborde ensuite le concept de rythme, qui nous sert à examiner le rapport entre la vie et le temps dans le texte « Spéculer — sur Freud » (1980), consacré à <i>Au-delà du principe de plaisir</i>. Nous mettons ainsi en relief le point d'appui que la lecture de Freud aura fourni à Derrida pour déployer sa pensée de la périodicité.</p><p> C'est donc nourri d'une réflexion serrée sur Freud que Derrida sera parvenu à identifier la condition de la vie psychique autant que de la vie en tant qu'organisme : le rythme produit par la tension psychique, et son relâchement.</p>