- 著者
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吉松 覚
- 出版者
- 日本フランス語フランス文学会関西支部
- 雑誌
- 関西フランス語フランス文学 (ISSN:1341433X)
- 巻号頁・発行日
- vol.25, pp.55-67, 2019
<p>Le temps, la vie et le rythme chez Derrida, lecteur de Freud</p><br/><p> Cet article vise à éclairer les rapports entre la vie, le temps et le rythme chez Jacques Derrida, à partir de l'usage qu'il fait du concept d'« espacement » dans sa lecture de Freud, centrée sur la question de la périodicité dans le système psychique.</p><p> Nous nous penchons en premier lieu sur la critique de l'esthétique transcendantale de Kant formulée par Freud dans <i>Au-delà du principe de plaisir</i> (1920), et dans sa « Note sur le bloc magique » (1925), et principalement axée sur la problématique du temps. Puis nous en élucidons la réception par Derrida, exposée dans le texte « Freud et la scène de l'écriture » (1967), qui articule une critique de la « Note sur le bloc magique », autour des concepts d'espacement et de périodicité. Notre lecture de Derrida lecteur de Freud aborde ensuite le concept de rythme, qui nous sert à examiner le rapport entre la vie et le temps dans le texte « Spéculer — sur Freud » (1980), consacré à <i>Au-delà du principe de plaisir</i>. Nous mettons ainsi en relief le point d'appui que la lecture de Freud aura fourni à Derrida pour déployer sa pensée de la périodicité.</p><p> C'est donc nourri d'une réflexion serrée sur Freud que Derrida sera parvenu à identifier la condition de la vie psychique autant que de la vie en tant qu'organisme : le rythme produit par la tension psychique, et son relâchement.</p>