著者
西川 耕平
出版者
日本倫理学会
雑誌
倫理学年報 (ISSN:24344699)
巻号頁・発行日
vol.69, pp.205-217, 2020 (Released:2021-05-24)

Dans cet article, nous examinerons la pensée de Foucault sur la loi et le droit et celle de Deleuze, faisant constamment référence au diagramme que celui-ci présente dans son oeuvre sur Foucault. On est encline à souligner, dans les études sur la philosophie française contemporaine, des différences entre ces deux philosophes. Mais, il y a des points communs remarquables dans leurs pensées juridiques, même s’il semble qu’on les ait négligés. Cet article a donc pour but d’éclaircir leur orientation commune dans ce domaine. À cette fin, nous commencerons par mettre en évidence l’interprétation que Deleuze donne de Foucault, et constaterons qu’il est possible de retrouver deux types de loi dans la pensée de celui-ci: une loi stable et une loi instable. Celle-ci, caractérisée comme une réponse à « l’autre », joue un rôle important au moment de la genèse d’une loi ou d’un droit. Puis, nous montrerons que cet aspect de la loi peut se rapporter au thème de « rapport à soi » dont s’occupe Foucault dans ses dernières années. Enfin, nous traiterons de la pensée juridique de Deleuze développée par le terme « jurisprudence », et montrerons qu’elle aussi répond à « l’autre » et s’accompagne du devenir. Nous pourrons extraire de ce qui précède deux points communs entre Deleuze et Foucault: d’abord, tous les deux donnent de l’importance aux processus de fabrication de nouveaux lois et droits à travers la réponse donnée aux cas singuliers, plutôt qu’à travers de simples applications des lois stables; ensuite, ils supposent l’un et l’autre que le sujet n’est pas un sujet tout fait et universel, mais un étant qui se change sans cesse, affecté par le singulier. En bref, le processus de création des lois et droits implique l’éthique de la subjectivation en tant que devenir autre.
著者
西川 耕平
出版者
三田哲學會
雑誌
哲学 (ISSN:05632099)
巻号頁・発行日
vol.133, pp.57-80, 2014-03

投稿論文Dans cet article, nous examinons les dénonciations et les démystifications chez Deleuze. En étudiant Lucrèce, Spinoza et Nietzsche, Deleuze dénonce le trouble de l'âme, la tristesse, le ressentiment et la mauvaise conscience qui nous séparent de ce que nous pouvons. Bien plus, ces concepts sont toujours rapportés aux mystifications etillusions; selon lui, la tâche pratique de la philosophie consiste donc à démystifier. Dans son étude de Lucrèce, il montre comment les simulacres entraînent les phantasmes et les mythes qui sont la source du malheur de l'homme; dans celle de Spinoza, il dénonce la superstition derivée du signe moral et tente de libérer l'homme de la servitude; dans celle de Nietzsche, il analyse la fiction et la mystification qui font triompher les forces réactives, rendant possible la formation d'hommes vraiment libres. Nous pouvons alors entrevoir la raison pour laquelle Deleuze introduit une distinction entre l'éthique et la morale, ainsi que le but qu'il vise: aller jusqu'au bout de ce que nous pouvons.