著者
矢嶋 直規
出版者
日本哲学会
雑誌
哲学 (ISSN:03873358)
巻号頁・発行日
vol.2010, no.61, pp.293-307_L18, 2010 (Released:2011-01-18)
参考文献数
21

The question of “why be moral?” has been the leading problem in every moral philosophy since Socrates. Hume tackles this problem in the concluding chapter of An Enquiry concerning the Principle of Morals. Many commentators take it that Hume does not commit himself deeply to refuting the “sensible knave,” who is always seeking to commit injustice for personal gain while pretending to be a moral person. I maintain, however, that it is possible to read a fully convincing response to this problem into Hume's theory. The significance of this problem to Hume is, more than anything, its connection to the fierce controversy of Hume's time between the moral sense theories and the egoist moral theories exemplified by Hobbes and Mandeville.Hume presents mainly two grounds to deny the claim of the “sensible knave.” One is that he is unlikely to successfully follow through with his wicked plan because his wisdom fails to bear up to public scrutiny, and the second is that if he is successful in his injust action, by exchanging the most precious treasure, that is reflection on his own character, for the worthless rubbish that he mistakes for his private interest, he is decisively defeated. I clarify that Hume's claim must be understood based on his comprehensive theory of custom. As moral individuals, we are dependent on the general perception of natural, psychological and moral things, a perception which can be mutually understood among members of a stable community. Moral perceptions also rely on the same psychological mechanism of human nature. Our human nature exerts the same binding force on moral perceptions as natural perceptions do. In this way, I seek to show that Hume's entire theory of the Treatise provides a naturalistic foundation for morality which culminates in the authority of government.
著者
中村 大介
出版者
日本哲学会
雑誌
哲学 (ISSN:03873358)
巻号頁・発行日
vol.2010, no.61, pp.277-292_L17, 2010 (Released:2011-01-18)
参考文献数
17

La position philosophique de Jean Cavaillès (1903-1944), dans son ouvrage posthume Sur la logique et la théorie de la science, est considérée généralement comme «spinoziste», position qui n'apparaît guère dans sa thèse principale Méthode axiomatique et formalisme. Notre objectif est ici de montrer en quoi consiste le spinozisme de Cavaillès, en insistant sur la transition entre ces deux écrits. Nous examinons d'abord le «formalisme modifié», conception défendue par Cavaillès dans sa thèse principale sur le fondement des mathématiques. Cette conception s'organise selon deux axes. Le premier axe concerne la théorie de la généralisation qui montre la fécondité du processus des mathématiques. Il faut cependant justifier l'introduction d'une nouvelle théorie qui présuppose l'infini actuel. Le deuxième axe concerne l'«expérience sur le signe», qui joue précisément ce rôle de justification. Selon Cavaillès, c'est le signe qui est la condition de la possibilité de l'expérience et le «geste» ou l'expérience sur le signe justifie toutes les théories des mathématiques. Il défend par ailleurs l'idée d'une transformation du monde par les mathématiques. En développant cette position, Cavaillès aboutit, dans son ouvrage posthume, à «la philosophie du concept». Le rôle de justification d'une nouvelle théorie étant absorbé dans le devenir des mathématiques elles-mêmes, l'expérience se transforme en un simple aspect de ce dernier, l'autre aspect résidant dans la transformation du monde. C'est ainsi que la philosophie du concept apparaît comme une théorie du sens qui analyse le devenir comme auto-développement des concepts pour élucider des états du monde ainsi que l'élargissement de l'expérience. Nous interpréterons enfin le spinozisme de Cavaillès de deux manières : l'auto-développement des concepts rappelle «l'idée de l'idée» de Spinoza ; le parallélisme entre deux aspects du devenir correspond à celui de Spinoza entre l'ordre des choses et celle des idées.