著者
合田 正人
出版者
日本メルロ=ポンティ・サークル
雑誌
メルロ=ポンティ研究 (ISSN:18845479)
巻号頁・発行日
vol.19, pp.70-84, 2015-09-27 (Released:2015-09-26)
参考文献数
19

Jean-Clet Martin dit que “Aucune pensée ne se réalise dans l’histoire sans prendre l’aspect d’une constellation” (Constellation de la philosophie, Kimé, 2007, p. 7) ; mais celle-ci n’est jamais tout faite, ce sont les lecteurs et leurs interprétations qui devraient la créer sans cessse. De ce point de vue, quelle conjonction cet “et” entre ces deux notions pourrait-il signifier pour moi ou pour nous ? D’après Deleuze, le (ou les) “coprs sans organes” se situe “à la limite du corps vécu” dont parle Merleau-Ponty. Si on tenait compte du fait que la philosophie de Deleuze se concentre elle-même sur la question de “limite”, et qu’il parle sans cesse de la “stricture” (Derrida) mobile de la limite, la position (ou les position) du “corps vécu” par rapport au (aux) “corps sans organes” n’est point simple ni linéaire. La situation paraît devenir d’autant plus compliquée que la “chair” se dégage du “corps vécu”, s’approche par là davantage, si l’on peut dire comme ça, du (des) “corps sans organes”. En suivant les sillages de la pensées de Deleuze dans leurs rapports dynamiques et sinueux avec celles d’Erwin Straus, d’Henry Maldinay, de Mikel Dufrenne etc., je m’efforçais dans cet essai de dé-couvrir d’une manière “microscopique” un vaste champ ou “milieu” problématique entre “chair” et “corps sans organes”.
著者
合田 正人
出版者
西田哲学会
雑誌
西田哲学会年報 (ISSN:21881995)
巻号頁・発行日
vol.15, pp.57-70, 2018 (Released:2020-01-29)

Du moins à ma connaissance, on n’ a jamais mentionné un grand sociologue français Gabriel Tarde(1843‒1904)dans les textes, innombrables d’ailleurs, qu’on a consacrés, jusqu’ à maintenant, à la philosophie de Kitaroh Nishida. Le but de ma communication d’aujourd’hui, consiste, dans une telle situation, à vous montrer l’attention constante que prêtait Nishida à la notion d’“imitation”chez Tarde aussi bien que la profondeur de la compréhension de la part de Nishida à ce sujet. En France, c’est grâce à Gilles Deleuze(1925‒1995)et à son Différence et Répétiton(1968)que Tarde a été tiré du purgatoire, alors qu’au Japon, on lisait beaucoup Tarde dans les années 20‒30. Parmi les lecteurs ardents japonais de Tarde, on peut trouver de grands philosophes tels que Tetsuroh Watsuji(1889‒1960), Jun Tosaka(1900‒1945). En effet ils ont beaucoup apprécié la genie de Tarde ; et pourtant cela sous réserve que la notion d’“imitation”ne soit pas du tout suffisante pour éclaircir la formation de la société. Je ne sais pourquoi, on ne peut trouver le nom de Nishida dans le liste des philosophes ou des écrivains japonais qui s’intéressient à Tarde avant la deuxième guerre mondiale. Malgré cette omission, le fait, indéniable d’ailleurs, est que depuis son texte de 1918 jusqu’ à la fin de sa vie Nishida n’a cessé de mentionner Tarde, même si cela de manière si fragmentaire. A cela s’ajoute un autre fait que depuis 1913 Nishida se liait d’une amitié avec un sociologue japonais Shohtaroh Yoneda(1873‒1945)qui avait assisté réellement aux cours de Tarde à Paris A l’examen des remarques faites par Nishida concernat Tarde, on verra que Nishida a pris la notion d“’ imitation”pour jointure des monades et de la société,et l’acomparée à sa propre notion d“’éveil à soi(”Jikaku).On ne pourrait pas ne pas admirer l’intuition géniale de Nishida. Bref, Nishida était un des philosophes rares ou même le premier dans le monde, qui ait pu s’apercevoir du sens profond de la notion d“’ imitation”chez Tarde
著者
合田 正人
出版者
日本メルロ=ポンティ・サークル
雑誌
メルロ=ポンティ研究 (ISSN:18845479)
巻号頁・発行日
vol.20, pp.31-47, 2016-09-10 (Released:2017-01-23)
参考文献数
16

Ce texte est la reproduction, avec quelques modifications bein sûr, de la communication orale que j’ai eu l’honneur de donner lors du réunion annuelle du Cercle japonais de Merleau-Ponty tenue le 26 septembre 2015. La tâche qu’on m’a assignée alors était d’éclairchir le rapport qu’a Merleau-Ponty avec Spinoza. Voilà le résumé de mon exposé.Cette tâche-là est d’autant plus difficile à accomplir que notre philosophe ne me paraît pas s’affronter de front avec Spinoza. On ne pourrait pas trouver de traces de lecture profonde de l’Ethique de Spinoza dans les textes de Merleau-Ponty. Quand celui-ci mentionne Spinoza, c’est toujours ou presque par intermédiare d’un texte de son maître Léon Brunschvicg : Spinoza et ses contemporains (Félix Alcan, 1923). Pour Merleau-Ponty, Spinoza est ‘‘Spinoza’’ interprété par Brunschvicg. C’est le premier remarque que je devrais faire. Alors s’impose la question de savoir en quoi la version - Brunschvicg de Spinoza consiste ?Bien avant Gilles Deleuze, Brunschvicg disait qu’il y avait deux Ethiques : Ethique substantialiste du Premier Livre et Ethique indivisualite du Cinquième Livre. Entre eux, il y a un cercle. Et pourtant, puisque Brunschvicg n’admettait pas la voie descendante à partir du Premier Livre, il ne nous reste que la voie ascendante dont la connaissance ‘‘inadéquate’’ -- non pas ‘‘la connaissance du troisième genre’’ ou l’‘‘amour intellectuel de Dieu’’ -- constitue le point de départ. Elle dépend de l’affection corporelle et Brunschvicg l’a applée ‘‘perception’’. Malgré son intellectualisme scientifique, Brunschvicg a, peut-être à son insu, ouvert le champs perceptif. J’ose dire que Spinoza interprété par Brunschvicg a donné naissance à la ‘‘phénoménologie de la perception’’. C’est le deuxième remarque ou hypothèse de mon exposé.Mais ce n’est pas tout. En analysant la notion de ‘‘profondeur’’ ou ‘‘abîme’’ chez Merleau-Ponty, je suis arrivé, dans la troisième section, à la troisième hypothèse selon laquelle l’ontologie ‘‘indirecte’’ de Merleau-Ponty n’est pas du tout incompatible avec les conceptions spinozistes telles que ‘‘modes comme expression de la substance’’, ‘‘Nature naturante-Nature naturée’’ etc.. J’espère que ce n’est pas une simple excuse de dire : ‘‘La question Merleau-Ponty - Spinoza reste tout à fait ouverte’’.
著者
合田 正人
出版者
日本ミシェル・アンリ哲学会
雑誌
ミシェル・アンリ研究 (ISSN:21857873)
巻号頁・発行日
vol.5, pp.15-28, 2015 (Released:2019-07-12)

Comment lire Le bonheur de Spinoza, mémoire du DES rédigé par le jeune Michel Henry sous la direction de Jean Grenier à Lille au cours de l’année universitaire 1942-1943 ? Avant la publication de ce texte en 2004, il y avait peu de gens qui sentaient la nécessité de se référer à Spinoza afin d’analyser les textes de Henry. Aussi le texte imprévu sur Spinoza a-t-il plus ou moins étonné les lecteurs de Henry ; étonnement est devenu d’autant plus grand qu’après ce texte-là Henry n’a plus mentionné Spinoza ou presque. Etant donné que le sujet même du mémoire a été proposé à Henry par Grenier, n’étatit-il qu’un produit tout à fait accidental ? Ou bien, l’‘‘esprit de Spinoza’’, comme le dit Jean-Luc Marion, survivait-il malgré l’apparence dans tout l’itinéraire de Henry ? Ces deux hypothèses nous paraissent inadmissibles. Dans ces conditions, nous nous sommes propososé de montrer que la découverte des contradictions ou de la limite insurmontable du spinozisme dans Le bonheur de Spinoza était nécessaire à Henry pour élaborer les positions de L’essence de la manifestation. En deuxième temps, nous avons pris Levinas, admirateur de Henry, pour un autre cas de ‘‘forclusion de Spinoza’’(Jean-Luc Nancy) ; mais le ‘‘forclos’’ ne reviendrait-il pas dans Levinas aussi bien que dans Henry ?
著者
合田 正人
出版者
日本哲学会
雑誌
哲学 (ISSN:03873358)
巻号頁・発行日
vol.1990, no.40, pp.73-92, 1990-04-01 (Released:2009-07-23)