著者
熊本 哲也
出版者
岩手県立大学
雑誌
リベラル・アーツ (ISSN:18816746)
巻号頁・発行日
vol.9, pp.83-93, 2015

Les Institutions chimiques de Rousseau, écrit dans sa jeunesse, qui n'était pas publié lors de la rédaction, se fait remarquer récemment après le long oubli. Selon Bruno Bernardi, les notions chimiques dans les Institutions chimiques, réapparaissent en tant que termes importants de sciences politiques dans ses écrits de la philosophie politique tel que Du Contrat social : ces termes nous indiquent le développement de notion métaphorique qui est propre au « corps politique ». Ici, nous allons traiter un terme « rapport », terme transversal, au moins, entre la philosophie politique et la chimie pour montrer une transversalité du terme et de la notion entre deux domaines. La notion chimique de « rapport » à l'époque de Rousseau voulait dire surtout une «affinité» entre les substances. Mais ce mot « rapport » au sens de l'affinité ne désignait pas les phénomènes précis chimiques, plutôt utilisé dans le sens vague. Car, à cette époque on ne trouvait pas encore tous les « rapports » chimiques qu'il peut y avoir, et on ne comprenait pas la vraie théorie chimique. Le mot même de « rapport » est tellement polysémique qu'il y avait une nécessité de l'utiliser pour dire sur la chimie, le dit-il Rousseau. Or, l'affinité=rapport symbolisait le paradigme scientifique (au sens de Thomas Kuhn) de l'époque « chimie-centrique » du 18e siècle où la théorie de gravité universelle de Newton était expliquée comme un phénomène d'affinité chimique, un tel Goethe écrivait un roman intitulé Les Affinités électives (Die Wahlverwandtschaften) Même longtemps après la rédaction des nstitutions chimiques, le sens du « rapport=affinité » chimique ne reste-il pas dans des autres écrits postérieurs de Rousseau tels que Emile, Du contrat social, La Nouvelle Héloïse, ou d'autres. Par exemple, les « vrais rapports de choses », expressions répétées dans Emile, ou bien le rapport des personnes et de l'amour qui n'est que le thème de la Nouvelle Héloïse, tous cela n'a pas seulement un sens de « relation » plutôt statique, mais aussi un sens chimique, sens dynamique. Dans Du Contrat social (manuscrit Genève), le mot « rapport » veux dire proportion ou relation, non pas le sens chimique. Le sens politique de « rapport » n'est pas utilisé comme quelque chose de nouveau mixte mais plutôt comme quelque chose d'instable. Au lieu de ce « rapport » au sens politique, Rousseau a recours à un autre terme comme celui de « liaison » qui est toujours dans le vocabulaire chimique.
著者
熊本 哲也
出版者
岩手県立大学
雑誌
岩手県立大学社会福祉学部紀要 (ISSN:13448528)
巻号頁・発行日
vol.5, no.1, pp.11-26, 2002-09-30

"The Purloined Ribbon" at the end of the Livre second of Jean-Jacques Rousseau's Confessions is known for the possibilities of various readings. The two most outstanding readings are: psychoanalytic literary analysis and deconstruction literary analysis. The former does not differentiate the "narrator" from the "narrated" in the text. The latter denies finally the analysis of the unconscious level and neglects the importance of the first half of the text while it is bound for the speech-act theory. In short, the precedent analysis tends to rely on theories and lacks the careful textual analysis. In order to construct a more inclusive literary critique, this paper focuses upon the desire theme of "The Death of Mme Vercellis" for it allows us to see the complicated interactions in the text. The textual analysis reveals that the words place (position) and perte (loss for the death) in the first half of the text are used effectively to show the analogical relationship between Mme Vercellis and her servant Marion to whom Jean-Jacques makes a false accusation of the stolen ribbon. By doing so, the narrator extends the meaning of place and perte to signify the symbolic death of Marion and sees Marion identifying with Mme Vercellis. In other words, Marion has the necessity to suppleer (fulfill) the loss of Mrs. Vercellis and has a role as a substitution to morn the deaths of both Mme Vercellis and Marion. Therefore, the exceeding desire of the narrator shows the connection between the text of "death" in the first half and the text of Stolen Ribbon Incident in the latter half of the Episode. The ribbon Jean-Jacques purloined literally ties the two texts by representing his "desire" and "mourning" for Mme Vercellis and Marion. In this sense, the purloined ribbon is just like a Freud's "bobbin" in The Beyond of the Pleasure Principle.
著者
熊本 哲也
雑誌
岩手県立大学社会福祉学部紀要 = Bulletin of the Faculty of Social Welfare, Iwate Prefectural University (ISSN:13448528)
巻号頁・発行日
vol.5, no.1, pp.11-26, 2002-09-30

The Purloined Ribbon at the end of the Livre second of Jean-Jacques Rousseau's Confessions is known for the possibilities of various readings. The two most outstanding readings are: psychoanalytic literary analysis and deconstruction literary analysis. The former does not differentiate the "narrator" from the "narrated" in the text. The latter denies finally the analysis of the unconscious level and neglects the importance of the first half of the text while it is bound for the speech-act theory. In short, the precedent analysis tends to rely on theories and lacks the careful textual analysis. In order to construct a more inclusive literary critique, this paper focuses upon the desire theme of "The Death of Mme Vercellis" for it allows us to see the complicated interactions in the text. The textual analysis reveals that the words place (position) and perte (loss for the death) in the first half of the text are used effectively to show the analogical relationship between Mme Vercellis and her servant Marion to whom Jean-Jacques makes a false accusation of the stolen ribbon. By doing so, the narrator extends the meaning of place and perte to signify the symbolic death of Marion and sees Marion identifying with Mme Vercellis. In other words, Marion has the necessity to suppleer (fulfill) the loss of Mrs. Vercellis and has a role as a substitution to morn the deaths of both Mme Vercellis and Marion. Therefore, the exceeding desire of the narrator shows the connection between the text of "death" in the first half and the text of Stolen Ribbon Incident in the latter half of the Episode. The ribbon Jean-Jacques purloined literally ties the two texts by representing his "desire" and "mourning" for Mme Vercellis and Marion. In this sense, the purloined ribbon is just like a Freud's "bobbin" in The Beyond of the Pleasure Principle.
著者
熊本 哲也
出版者
岩手県立大学高等教育推進センター
雑誌
Liberal arts = リベラル・アーツ (ISSN:18816746)
巻号頁・発行日
no.10, pp.101-114, 2016

Le Voyage à Tokyo d'Ozu est un film célèbre qui évoque la destruction progressive des liens parent-enfant au sein des membres d'une même famille dans les années 1950. Il est vrai que dans ce film on voit partout des éléments montrant une coupure entre les vieux parents et leurs descendants. Ceci peut peut-être s'expliquer par la divergence d'appréciation sur le temps vécu ; les moments réitératifs et stagnants chez les parents âgés, en opposition au temps irréversible qui s'écoule sans arrêt du point de vue de leurs enfants. Ces deux groupes générationnels habitent très loin l'un de l'autre et mènent des vies très différentes entre vie traditionnelle à la campagne et vie moderne à Tokyo ; ils vivent et ressentent le cours du temps bien différemment. Or, dans le film d'Ozu, certaines scènes signalent l'heure exacte : il y a, par exemple, celle du tout début du film dans laquelle Shukichi précise l'horaire exact du passage du train à Osaka. En réalité, ce train n'existait pas d'après l'emploi du temps de cette époque. On trouve aussi une autre scène qui dévoile une conversation intime entre Tomi et Noriko, discussion qui commence tout juste à minuit. Ces heures ne sont pas choisies par hasard mais presque par nécessité dans la mesure où le Voyage à Tokyo peut se découler sur un temps répétitif et stagnant, tout en évoquant aussi une histoire de la mort qui symbolise l'irréversibilité de la vie. Noriko jouée par feue Setsuko Hara, veuve du deuxième fils des vieux parents, se trouve du côté de Shukichi et de Tomi, parce qu'elle est aussi une femme qui vit dans des moments figés. Mais à la fin du film, la montre héritée par Shukichi - quoi de mieux pour symboliser le temps ? - permettra de "redémarrer" la vie de Noriko dans le train qui la ramène à Tokyo.