- 著者
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米虫 正巳
- 出版者
- 日本哲学会
- 雑誌
- 哲学 (ISSN:03873358)
- 巻号頁・発行日
- vol.2019, no.70, pp.73-90, 2019-04-01 (Released:2019-04-18)
La philosophie peut-elle répondre à la question : « qu’est-ce que la vie ? » Ne serait-ce pas plutôt à la biologie de s’y appliquer puisque cette question est au fondement de ses recherches actuelles ?Mais que la philosophie doit-elle faire ? Examinons deux épistémologues français des sciences de la vie : Georges Canguilhem et Gilbert Simondon. Notre argument se développe en trois moments : 1) on explique deux concepts concernant la vie : la « normativité biologique » chez Canguilhem et l’« individuation vitale » chez Simondon ; 2) une fois fixée leur identité conceptuelle, on comprend qu’il est possible de considérer la vie du vivant comme événementiel, c’est-à-dire en instituant sa propre norme ou en s’individuant soi-même ; 3) précisant la manière dont trois biologistes français contemporains, Henri Atlan, Alain Prochiantz, Michel Morange traitent Canguilhem ou Simondon, on remarque que les concepts dont nous sommes redevables à ces deux derniers, correspondent à la définition biologique de la vie et servent à la compréhention de l’essence, de la nature ou du sens de la vie dans la biologie contemporaine.Bref et pour conclure, tandis que les sciences de la vie répondent à la question « qu’est-ce que la vie ? » en en donnant les définitions, la philosophie quant à elle crée les concepts par lesquels on peut comprendre le sens de la vie.