- 著者
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福谷 茂
- 出版者
- 京大・西洋近世哲学史懇話会
- 雑誌
- 近世哲学研究 = Studies in modern philosophy (ISSN:13414364)
- 巻号頁・発行日
- no.8, pp.22-51, 2002-03-31
Dans la période considerée ici et représentée par Suarez, par Descartes et par Kant, le problème central de la métaphysique est pris considération comme une science de l'ens inquantum ens reale. Depuis Suarez, la métaphysique est devenue indépendante de la théologie. Qu'est-ce que cela signifie ? La métaphysique moderne doit se passer de la création qui est l'appui ultime de la métaphysique médiévale. Privée de la création, elle doit se soutenir pour rendre possible son existence. Cela reste indissolublement lié aux problèmes de la possibilité de la connaissance métaphysique comme une science autonome de tout l'être en tant qu'être. En conséquence, l'épistémologie est devenue puissante aux temps modernes. Ainsi la philosophie à l'âge classique se definit comme la connaissance stricto senso. C'est Kant qui l'a perfectionée par sa distinction critique entre apparence et chose en soi. Comme connaissance eminente et autonome, une telle philosophie est essentiellement dualiste, c'est-à-dire qu'elle fait une distinction stricte entre l'intérieur et l'éxterieur, le possible et l'impossible, la théorie et la pratique, le sujet et l'objet. Neanmoins, au debut de l'âge romantique, un nouveau type de philosophie s'est révelé. Son objet n'est pas la distinction, mais au contraire, l'unification, la réconciliation entre les opposés. La méthode préférée est l'interprétation proprement dite : interpréter en ce sens, c'est surmonter l'aliénation ontologique avec l'aide du schématisme de l'origine théologique (Hegel). Sa mission est la fusion de l'intérieur et l'extérieur. Ici, la philosophie s'est transformée en hérmeneutique. Entre ces deux types de philosophie, nous devons nous décider : connaissance ou interprétation ?