著者
大前 元伸
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
vol.17, pp.1-21, 2014-03-31

Le présent article veut traiter du « discours » comme question centrale chez Jean-François Lyotard, en examinant notamment son oeuvre Discours, figure. Notre discussion commencera par clarifier la problématique générale de Discours, figure. Suivant une hypothèse selon laquelle Lyotard vise à décrire l’ « extériorité » de la langue, nous analyserons l’interprétation lyotardienne des théories de Freud qui, selon le philosophe, porte sur la relation entre le linguistique et le non-linguistique, permettant au philosophe d’introduire dans sa discussion la pulsion forclose qu’est la figure et le désir qu’est son expression. L’impossibilité de verbaliser la figure conduit Lyotard à analyser la fonction du désir. Il reconnaît dans le discours le désir à l’oeuvre, qui a les deux aspects contradictoires : régulation discursive et destruction figurale. Grâce à l’interprétation originale de la pulsion de mort, cette contradiction est considérée comme conflit entre le réglage et le déréglage de l’énergie, ce qui lui permet de déclarer que le discours tend à se détruire tout en se stabilisant. Cet argument nous amène à nous poser la question radicale de savoir si la philosophie lyotardienne n’est plus vraie vu que sa critique du discours s’applique au sien. Toutefois, elle consiste à affirmer que le discours ne représente pas une vérité, mais il est un lieu où advient ce qui est à penser. En commentant d’autres ouvrages tels qu’Économie libidinale et Le différend, nous montrerons que Lyotard a pour objectif la déconstruction de l’opposition extériorité-intériorité du discours et que cette problématique persiste pendant tout son parcours philosophique. Ainsi la pensée de Lyotard se manifeste-t-elle comme une quête sans cesse de problèmes plutôt que de la solution.
著者
山口 智弘
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.17, pp.114-135, 2013

Through the analysis of Manyōdaisyōki 『万葉代匠記』, the commentary on Manyōshū 『万葉集』, this article considers an aspect of the studies of Keichu 契沖 (1640-1701) , one of the most famous scholars of Japanese classical culture during the early Tokugawa period. Section 1 of the article explores Keichu's views on Japanese poetry, which he thought was a response to feelings aroused by innumerable events. And on this count, exclusively influenced by medieval poetics in Japan, he insisted that Japanese poetry resembled Chinese poetry. Through analysis of the Manyōdaisyōki introduction, Section 2 elucidates the originality of Keichu's views of Manyōshū, summarized into two major points: First, Keichu thought that Manyōshū was comparable to Shi jing 『詩経』, one of the classical Chinese texts. Second, he believed that Manyōshū had the same effect as Shi jing, that is, making each reader gentle. Section 3 delves into this issue in greater detail, clarifying that Keichu regarded Manyōshū as politically useful. Section 4 examines some of Keichu's commentaries on Manyōshū to consider their characteristics: Because his study of historical documents and classical Chinese texts enables him to gain a clear, detailed understanding of these poems, he found that they expressed standards and reason. This article's analysis derives the following conclusion. A major characteristic of Keichu's commentary on Manyōshū was digging out its precepts. Futhermore, from this study, I deduce that Keichu's commentary on the love poems of the nobles who understood the norm of Confucianism's standards contained his notions about human beings.
著者
呉 永台
出版者
東京大学大学院総合文化研究科地域文化研究専攻
雑誌
年報地域文化研究 = The Komaba journal of area studies, the University of Tokyo (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.23, pp.1-20, 2020-03-31

본고에서는 막말기 히고(肥後)의 정치동향을 분큐(文久) 1 년(1861) 12 월부터 동 3 년 4 월까지로 한정하여 존왕양이론의 고양과 번정부의 〈번시(藩是)〉 확정을 중심으로 분석했다 . 막말기에 제번의 정치운동이 본격화한 것은 분큐기 이후였다 . 중앙정치에서 발언권을 높여 나간 초슈(長州)와 사츠마(薩摩)를 비롯한 제번과 마찬가지로 히고가 중앙정국에 뛰어든 것 도 이 시기였다 . 당시 각 번은 중앙정국과의 관계를 심화하는 과정에서 번의 정치방침을 거번일 치 하에 확립할 필요가 있었다 . 히고의 경우 분큐 2 년 4 월에 〈번시〉가 결정됨으로써 막말기 정 치운동의 초기조건이 갖춰졌다고 볼 수 있다 . 번시라는 개념의 정의를 둘러싸고 학계에 일치된 합의는 존재하지 않는다 . 본고에서는 막말 정치사의 전체적인 흐름을 염두에 두고 , 〈번시〉란 〈전국정치와 자번(自藩)과의 관계를 표명 한 정치방침〉이라고 정의했다 . 일본의 정치질서가 붕괴하는 가운데 각 번 내에서 정쟁이 발생 하자 번정부는 이를 수습하고 단결성을 높이려는 목적으로 자번의 정치적 역량을 고려하여 전 국정치의 바람직한 모습을 설정해 가신들에게 제시했다. 실제로 막말기에 다수의 번에서 〈번시〉 가 제정되었다 . 본고의 제 1 장에서는 히고의 정치상황을 번정부와 근왕당의 대립 관계를 중심으로 분석했다 . 근왕당이 번정부에 제출한 건백서에는 근왕운동의 당위성과 군사 동원 등 번 차원의 참여를 요 구하는 내용이 담겨져 있었다 . 이는 번정부에 정치적 압력을 가하기에 충분했고 , 번정부로 하여 금 중앙정치에 대한 입장표명을 불가피하게 만들었다 . 제 2 장에서는 번정부가 근왕당의 정치적 요구에 어떻게 대응했는지 살펴보면서 , 번주 주도 하에 〈번시〉가 확정되기까지의 일련의 정치 과정을 분석했다 . 본고에서 특히 강조하고자 했던 것은 분큐 2 년 4 월에 확정된 〈번시〉의 내용과 그것이 갖는 정치적 의미이다 . 히고번정부는 〈번시〉에 '천조 , 공의에 대한 충절(天朝公義え之御忠節)' 을 명 시했다 . 천황(조정)을 천조로 명명하여 일본의 상징적 통합의 축으로 받들고 , 쇼군(막부)을 공의 즉 일본정치의 최고결정권자로 인정했다 . 쇼군이 기존의 권력을 유지하는 것이 바람직하 다고 규정한 것이다 . 이것은 근왕당이 쇼군과 다이묘의 주종관계를 천황의 권위를 내세워 상대 화한 것과 상반되는 견해였고 , 여기에는 쇼군으로부터 대대로 은혜를 입고 있다는 자기인식이 막말기 히고의 〈번시〉 확립과 그 의미투영되어 있었다 . 특히 천조와 공의를 함께 충성의 대상으로 삼고 있는 점은 막말기 히고의 정 치적 입장을 이해하는 데 중요한 힌트를 제공한다 . 히고의 〈번시〉에 담긴 정치적 의미는 타번과의 비교를 통해 더욱 여실히 드러난다 . 본고에 서는 초슈의 '조정에 충절 , 막부에 신의 , 조종에 효도(朝廷へ忠節、幕府へ信義、祖宗へ孝道), 인슈(因州)의 '황조 , 막부 및 조종에 충효(皇朝幕府及祖宗ヱ忠孝)' 를 들어 각각에 쓰인 용어 와 그 함의를 고찰했다 . 본고에서는 위의 논의를 토대로 향후 과제를 두 가지 제시했다 . 첫째는 막말기 히고의 구체적인 정치동향을 〈번시〉와 관련지어 고찰해 나가는 것이다 . 공무 대립과 대외정책상의 정쟁 등 혼란하고 복잡한 중앙정국에 대응해 나가는 과정에서 〈번시〉가 어떠한 정치적 역할을 담당했는지 해명하는 작업이 필요하다 . 둘째는 히고의 사례를 다른 번과 비교하는 것이다. 각 번에서 〈번시〉가 어떻게 확정되었고 그 내용은 무엇이었는지 , 그것이 각각의 번이 전개한 정치운동에 어떠한 유사성과 차이점을 가져 왔는지 막말유신기의 정치변혁이라는 큰 틀 안에서 분석할 필요가 있다 . 특히 막부에 대한 인식 의 변화가 각 번의 정치운동에 어떠한 다양성을 초래했고 , 그것이 왕정복고에 어떠한 영향을 미 치게 되었는지 해명하는 작업은 , 해당 시기의 정치과정을 종합적으로 이해하는 실마리가 될 수 있다 . 여러 번들을 폭넓게 비교 , 분석해 나가는 방법을 통해 기존의 특정 번 중심의 역사상을 극 복하고 , 보다 다면적이고 입체적인 시각에서 막말정치사를 그려볼 수 있을 것이다 .
著者
関 大聡
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.20, pp.1-23, 2016

Le but de cet article est de mettre en lumière l'importance de la lecture du livre d'Antoine de Saint-Exupéry, La terre des hommes, dans le développement de la pensée sartrienne. Sartre le lit pendant la mobilisation de la Seconde Guerre mondiale et le rapproche de la notion d'« être-dans-le-monde » heideggerienne. Nous essayons de montrer que cette « saint-exupérisation » de la pensée heideggerienne lui fait préparer non seulement la nouvelle orientation de sa pensée mais aussi la lecture anthropologique de Heidegger. Pour commencer, nous analyserons en quoi on peut justifier une telle identification de la pensée de Saint-Exupéry avec celle de Heidegger en recourant à la notion d'être-dans-le-monde. En effet, celle-ci est ce qui sépare Saint-Exupéry des auteurs exotiques en ce qu'elle rompt avec le touriste abstrait, modèle de protagoniste de ces derniers. L'aviateur saint-exupérien dévoile, en tant qu'être-dans-le-monde, le secret du monde à travers son métier. En ce sens, il paraît pour Sartre, qui tentait d'ailleurs de saisir l'enjeu de la pensée de Heidegger, comme un exemple idéal qu'il doit suivre. Ensuite, nous arguerons que ce même exotisme exerce une influence sur la pensée philosophique de Sartre. Sa pensée d'avant-guerre se caractérise comme la pensée de survol, terme que Merleau-Ponty utilisera pour critiquer Sartre. Mais en lisant Saint-Exupéry, il commence à prendre conscience de sa propre corporéité et de sa vision fonctionnaire du monde détachée de tout lien avec la terre. C'est pourquoi il essaie de refaire de sa philosophie une philosophie enracinée dans la terre. Enfin, nous verrons que l'introduction de cette nouvelle perspective pourrait, selon lui, faire courir le risque des fascismes. En critiquant l'ancien humanisme fondé sur la notion abstraite d'espèce, Sartre décèle en même temps, dans la notion d'être-dans-le-monde, une nostalgie vague des fascismes. Pour éviter ce piège dont Sartre lui-même faillit être victime, il lui faudra un long et fastidieux effort pour anthropologiser la pensée heideggerienne, ce qui aboutira enfin sur l'établissement du nouvel humanisme.
著者
西川 純子
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.17, pp.68-90, 2013

La pensée de Jean-Jacques Rousseau a jusqu'à présent soulevé de nombreuses critiques de la part des autres philosophes. Parmi elles, notre étude portera sur celles adressées par Hannah Arendt. Sa critique de la pensée politique de Rousseau, me semble mériter un examen détaillé. De fait, la relation entre Arendt et Rousseau fait encore l'objet de discussions parmi les chercheurs aujourd'hui. Arendt fait mention de la pensée de Rousseau dans Essai sur la Révolution, où elle expose ses propres théories sur la révolution. Selon Arendt, tandis que la révolution américaine, c'est-à-dire la fondation des Etats-Unis réussit à construire un domaine public où les individus peuvent agir librement, la Révolution française produit un espace régi par la Terreur. Arendt entrevoit l'influence de la pensée de Rousseau derrière cet échec. Autrement dit, nous pourrons convenir qu'elle interprète l'oeuvre de Rousseau à travers la lecture de Rousseau faite par les acteurs de la Révolution française tels que Robespierre, et etc. Selon Arendt, la pensée de Rousseau présente deux caractéristiques qui conduisent à la disparition du politique. D'abord, elle critique les présupposés de la « volonté générale ». La « volonté générale » est à la fois la volonté d'une communauté comme être moral et l'origine des lois et des jugements sur la justice au sein d'une communauté. Arendt dénonce ses caractéristiques qu'elle juge totalitaires ; la « volonté générale » opère selon elle la fusion des sujets en l'Un, détruisant du même coup la pluralité des individus. Par ailleurs, Arendt met en question la relation entre la pensée de Rousseau et la « nature ». Elle reproche à Rousseau d'introduire la « nature » dans le domaine politique qui est considéré comme artificiel depuis l'Antiquité. Bien qu'Arendt confonde la pensée de Rousseau et celle des gens de la Révolution française, sa critique de Rousseau fait émerger deux concepts essentiels : la « pluralité » et la « nature » qui sont les instruments efficaces pour relire l'oeuvre de Rousseau. Nous tenterons d'éclairer la pensée politique de Rousseau grâce à ces deux concepts.
著者
西川 純子
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
vol.17, pp.68-90, 2014-03-31

La pensée de Jean-Jacques Rousseau a jusqu'à présent soulevé de nombreuses critiques de la part des autres philosophes. Parmi elles, notre étude portera sur celles adressées par Hannah Arendt. Sa critique de la pensée politique de Rousseau, me semble mériter un examen détaillé. De fait, la relation entre Arendt et Rousseau fait encore l’objet de discussions parmi les chercheurs aujourd’hui. Arendt fait mention de la pensée de Rousseau dans Essai sur la Révolution, où elle expose ses propres théories sur la révolution. Selon Arendt, tandis que la révolution américaine, c’est-à-dire la fondation des Etats-Unis réussit à construire un domaine public où les individus peuvent agir librement, la Révolution française produit un espace régi par la Terreur. Arendt entrevoit l’influence de la pensée de Rousseau derrière cet échec. Autrement dit, nous pourrons convenir qu’elle interprète l’oeuvre de Rousseau à travers la lecture de Rousseau faite par les acteurs de la Révolution française tels que Robespierre, et etc. Selon Arendt, la pensée de Rousseau présente deux caractéristiques qui conduisent à la disparition du politique. D’abord, elle critique les présupposés de la « volonté générale ». La « volonté générale » est à la fois la volonté d’une communauté comme être moral et l’origine des lois et des jugements sur la justice au sein d’une communauté. Arendt dénonce ses caractéristiques qu’elle juge totalitaires ; la « volonté générale » opère selon elle la fusion des sujets en l’Un, détruisant du même coup la pluralité des individus. Par ailleurs, Arendt met en question la relation entre la pensée de Rousseau et la « nature ». Elle reproche à Rousseau d’introduire la « nature » dans le domaine politique qui est considéré comme artificiel depuis l’Antiquité. Bien qu’Arendt confonde la pensée de Rousseau et celle des gens de la Révolution française, sa critique de Rousseau fait émerger deux concepts essentiels : la « pluralité » et la « nature » qui sont les instruments efficaces pour relire l’oeuvre de Rousseau. Nous tenterons d’éclairer la pensée politique de Rousseau grâce à ces deux concepts.
著者
小坂井 理加
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
vol.17, pp.22-40, 2014-03-31

Cet article concerne la procédure de canonisation de Charles de Blois. À l’aide d’une enquête sur les saints « politiques », qui ne faisaient qu’augmenter au bas Moyen Âge, je tente de cerner une spécificité du culte des saints en Bretagne, et d’examiner les utilisations politiques de la religion. L’exaltation du passé breton, incarné par ses rois légendaires et ses saints, servait la politique ducale et en prolongeait les lignes de force dans toutes les couches de la population. La référence à son passé monarchique, tant dans l’iconographie que dans l’historiographie, alimenta dans tous les duchés un authentique sentiment national. Au temps de la guerre de succession (1341-1362), Charles de Blois a fait utiliser ce sentiment. Il croyait dans les saints bretons et lui-même est allé en pèlerinage pendant sa vie et, après sa mort, les Penthièvre ont utilisé le pèlerinage au tombeau de Charles à Guingamp pour faire vaciller le pouvoir de son ennemi Jean IV. De plus, Louis d’Anjou put espérer transformer ce culte en moyen lui permettant d’avoir du prestige en comptant un saint dans sa famille. Les frères mineurs aussi s’ employèrent à promouvoir le culte de Charles de Blois. Ils firent rédiger les témoignages des miraculés par Charles et accueillirent les pèlerins venus jusqu’au sépulcre de Charles. Mais, le Saint-Siège fustigea les mendiants qui invoquaient Charles, alors qu’il n’avait pas été officiellement reconnu comme saint. Selon les monuments de la procédure de canonisation, les croyants hésitaient de prier ce saint « non officiel ». Mais en Bretagne, ils étaient relativement moins réticents à la faire en dépit de l’oppression du Duc de Bretagne Jean IV, ancien ennemi de Charles de Blois. C’est parce que les Bretons déjà avaient beaucoup de saints locaux qui n’avaient jamais été canonisés.
著者
波多野 瞭
出版者
東京大学大学院総合文化研究科地域文化研究専攻
雑誌
年報地域文化研究 = The Komaba journal of area studies, the University of Tokyo (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.23, pp.54-69, 2020-03-31

Les bienheureux sentent-ils, en raison de leur bonté, une compassion envers les condamnés subissant le supplice imposé par Dieu ? Cet article examine la tradition médiévale de cette question, en s'employant à situer la position particulière de Thomas d'Aquin et à examiner quelques problèmes immanents à son écrit. C'est l'homélie évangélique de Grégoire le Grand, qui jette une base conceptuelle pour la discussion médiévale, en nommant deux éléments : la perfection des bienheureux et la justice divine. Cependant, concernant la relation entre les deux, le pape oscille entre deux options : soit la compassion surgit mais se trouve refoulée, soit elle ne naît jamais (section 1). Les théologiens du XIIIe siècle s'accordent fermement à soutenir que les bienheureux ressucités n'ont jamais de compassion envers les méchants en enfer, mais cela avec une divergence : tandis qu'Albert le Grand (et Bonaventure) invoque(nt) l'impassibilité du corps des ressuscités, qui en réprime toutes passions y compris la compassion, l'Aquinate propose la doctrine selon laquelle les passions peuvent surgir suivant le choix rationnel chez les bienheureux, en admettant les passions chez les ressucités et en intégrant dans la discussion l'âme séparée avant la résurrection (section 2). L'argument de Thomas soulève deux questions : comment peut-on réconcilier l'impassibilité des ressuscités et l'existence d'une passion chez eux ? comment peut-on reconnaître à l'âme séparée, dépourvue du corps sensible, une passion, que Thomas défi nit comme mouvement d'une puissance sensible ? Les deux problèmes sont résolus par la fl exibilité ou l'ambiguïté du fondement de la théorie thomasienne des passions : employant l'adverbe proprie pour déterminer la notion propre de passion, l'Aquinate sait en garder diverses acceptions. L'impassibilité des ressuscités n'exclut la passion qu'au sens le plus strict, à savoir l'infl uence négative renversant la domination de la raison sur le corps ; l'âme séparée peut avoir une passion, dans la mesure où la passion au sens large se trouve dans la partie supérieure de l'âme (section 3).
著者
五十嵐 奈央
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 = The Komaba journal of area studies, the University of Tokyo (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.18, pp.1-23, 2015-03-31

The poems written by Louis MacNeice in the 1930s often deal with social problems in contemporary England. It can be considered that a loss of individuality was one of the most serious concerns amongst them, with its relation to the rise of Communism. Although a considerable number of intellectuals including young poets and writers in England became communist, it is difficult to categorise MacNeice as belonging to the Left, as he expressed his suspicion about the sustainability of the trend and questioned the communists' idea of subsuming one's individuality in a group ideology. However, it is also true that MacNeice recognised that the individualist's escapism and epicureanism should no longer be possessed by poets. He suggests that individuals choose action with others. In relation to this, what is notable in MacNeice's poems is the various forms of "communication" between the speaker and others. He wrote several poems of a similar nature, in which the speaker mentions the personal experience shared with his lover after hinting of approaching danger. Analysing those poems, it can be seen that the speaker's verbal message for a particular person is aimed at soothing his anxiety about contemporary society. The poem-sequence Autumn Journal (1939) proves this tendency. Particularly notable are the sections in which the poet directly mentions the Munich Agreement – the biggest political upheaval in 1938 – and depicts how a person's private life and the public events were intermingled. It is revealed that the desire for the union with others was based on MacNeice's poetics rather than his political attitude. In his prose essays written in the period, he theorises that poetry itself is a form of "communication" with others, which means that the poet should be a mediator between information and readers. This concept defies the existing view of poetry as something isolated from society. Therefore, the aspects of "communication" in MacNeice's poems in the thirties can be said to reflect his attempt to integrate the poet into society as a whole.
著者
細川 瑠璃
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.20, pp.68-89, 2016

Pavel Alexandrovich Florensky (1882-1937), philosopher, priest, scientist and mathematician, showed a unique cosmology in Imaginary points in geometry. He argues that from the viewpoint of the theory of general relativity the cosmos must be closed non-Euclidean space. His conclusion is that the Ptolemaic system, central to the cosmos of Dante's Divine Comedy, is valid. This study addresses the interpretation of Florensky's cosmology, focusing especially on his thought related to mathematics and space. The cosmos, for Florensky, consists of two spheres: the terrestrial sphere, which real number represents, and the celestial sphere, which imaginary number represents. These two spheres are united discontinuously and form the whole. The essential concepts in Florensky's mathematical thought are discontinuity and actual infinity. Under the influence of Nikolai Bugaev(1837-1903), a prominent mathematician in the 19th century, Florensky studied discontinuous function and then applied the concept of discontinuity to various studies beyond mathematics. Florensky argues that the concept of continuity is dominant in every field in the 19th century. However, not all phenomena are explained by continuity and furthermore, discontinuity precedes continuity. Non-Euclidean space is discontinuous on his view. Actual infinity, the concept of which was invented in the set theory of Georg Cantor, is related to discontinuity. While potential infinity is conceived as infinite process, actual infinity, which is larger than any other number, is regarded as a mathematical real existence. Florensky expands the concept of actual infinity into the theological thought and describes God as actual infinity. Florensky's cosmology, which is featured by non-Euclidean space and discontinuity, must be seen as an attempt to overcome the values of the 19th century and to visualize the whole relation between the earth and God, describing God as actual infinity.
著者
波多野 瞭
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.20, pp.49-67, 2016

Dans la doctrine chrétienne médiévale, le sacrement se rapporte au salut comme signe et cause. En même temps, on admet généralement la nécessité de l'« intention » du ministre pour effectuer le sacrement. Alors, si l'« intention » n'est connue que par le ministre lui-même, comment peut-on garantir la certitude du salut dans la théorie sacramentelle ? Le présent article vise à déterminer l'intérêt de la réponse de Thomas d'Aquin à ce problème, au miroir de sa critique dirigée contre l'opinion de Guillaume de Méliton, franciscain de son temps. Notre discussion commencera par l'explication de la doctrine guillaumiennc. Le franciscain admet l'incertitude de l'intention du ministre et du sacrement, pour livrer le rôle salvateur du sacrement au Christ et aux actes vertueux du récipiendaire sacramentel. L'importance du sacrement lui-même est ainsi diminuée, afin de conserver la certitude du salut. Nous examinerons ensuite la critique thomiste contre Guillaume. Selon Thomas, l'intention du ministre est connue par l'expression de la formule sacramentelle. Cette proposition garantit la possibilité de la certitude du sacrement lui-même, donc du salut et de sa certitude qu'on obtient à travers le sacrement. Il restera enfin à savoir pour quelle raison l'Aquinate s'attache à la certitude du sacrement luimême, au prix de la thèse commune insistant sur l'intériorité de l'intention. Chez Thomas, le sacrement est, en tant que signe et cause, le moyen du salut qui convient (conveniens) à la nature humaine ; il est « convenant » aux hommes d'obtenir la grâce par l'intermédiaire des choses sensibles et de faire procéder leur connaissance du sensible à l'intelligible. Notre docteur se sent obligé de sauvegarder la certitude de ce moyen privilégié du salut, pour mettre en relief son importance.