著者
大前 元伸
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
vol.17, pp.1-21, 2014-03-31

Le présent article veut traiter du « discours » comme question centrale chez Jean-François Lyotard, en examinant notamment son oeuvre Discours, figure. Notre discussion commencera par clarifier la problématique générale de Discours, figure. Suivant une hypothèse selon laquelle Lyotard vise à décrire l’ « extériorité » de la langue, nous analyserons l’interprétation lyotardienne des théories de Freud qui, selon le philosophe, porte sur la relation entre le linguistique et le non-linguistique, permettant au philosophe d’introduire dans sa discussion la pulsion forclose qu’est la figure et le désir qu’est son expression. L’impossibilité de verbaliser la figure conduit Lyotard à analyser la fonction du désir. Il reconnaît dans le discours le désir à l’oeuvre, qui a les deux aspects contradictoires : régulation discursive et destruction figurale. Grâce à l’interprétation originale de la pulsion de mort, cette contradiction est considérée comme conflit entre le réglage et le déréglage de l’énergie, ce qui lui permet de déclarer que le discours tend à se détruire tout en se stabilisant. Cet argument nous amène à nous poser la question radicale de savoir si la philosophie lyotardienne n’est plus vraie vu que sa critique du discours s’applique au sien. Toutefois, elle consiste à affirmer que le discours ne représente pas une vérité, mais il est un lieu où advient ce qui est à penser. En commentant d’autres ouvrages tels qu’Économie libidinale et Le différend, nous montrerons que Lyotard a pour objectif la déconstruction de l’opposition extériorité-intériorité du discours et que cette problématique persiste pendant tout son parcours philosophique. Ainsi la pensée de Lyotard se manifeste-t-elle comme une quête sans cesse de problèmes plutôt que de la solution.
著者
山口 智弘
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.17, pp.114-135, 2013

Through the analysis of Manyōdaisyōki 『万葉代匠記』, the commentary on Manyōshū 『万葉集』, this article considers an aspect of the studies of Keichu 契沖 (1640-1701) , one of the most famous scholars of Japanese classical culture during the early Tokugawa period. Section 1 of the article explores Keichu's views on Japanese poetry, which he thought was a response to feelings aroused by innumerable events. And on this count, exclusively influenced by medieval poetics in Japan, he insisted that Japanese poetry resembled Chinese poetry. Through analysis of the Manyōdaisyōki introduction, Section 2 elucidates the originality of Keichu's views of Manyōshū, summarized into two major points: First, Keichu thought that Manyōshū was comparable to Shi jing 『詩経』, one of the classical Chinese texts. Second, he believed that Manyōshū had the same effect as Shi jing, that is, making each reader gentle. Section 3 delves into this issue in greater detail, clarifying that Keichu regarded Manyōshū as politically useful. Section 4 examines some of Keichu's commentaries on Manyōshū to consider their characteristics: Because his study of historical documents and classical Chinese texts enables him to gain a clear, detailed understanding of these poems, he found that they expressed standards and reason. This article's analysis derives the following conclusion. A major characteristic of Keichu's commentary on Manyōshū was digging out its precepts. Futhermore, from this study, I deduce that Keichu's commentary on the love poems of the nobles who understood the norm of Confucianism's standards contained his notions about human beings.
著者
関 大聡
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.20, pp.1-23, 2016

Le but de cet article est de mettre en lumière l'importance de la lecture du livre d'Antoine de Saint-Exupéry, La terre des hommes, dans le développement de la pensée sartrienne. Sartre le lit pendant la mobilisation de la Seconde Guerre mondiale et le rapproche de la notion d'« être-dans-le-monde » heideggerienne. Nous essayons de montrer que cette « saint-exupérisation » de la pensée heideggerienne lui fait préparer non seulement la nouvelle orientation de sa pensée mais aussi la lecture anthropologique de Heidegger. Pour commencer, nous analyserons en quoi on peut justifier une telle identification de la pensée de Saint-Exupéry avec celle de Heidegger en recourant à la notion d'être-dans-le-monde. En effet, celle-ci est ce qui sépare Saint-Exupéry des auteurs exotiques en ce qu'elle rompt avec le touriste abstrait, modèle de protagoniste de ces derniers. L'aviateur saint-exupérien dévoile, en tant qu'être-dans-le-monde, le secret du monde à travers son métier. En ce sens, il paraît pour Sartre, qui tentait d'ailleurs de saisir l'enjeu de la pensée de Heidegger, comme un exemple idéal qu'il doit suivre. Ensuite, nous arguerons que ce même exotisme exerce une influence sur la pensée philosophique de Sartre. Sa pensée d'avant-guerre se caractérise comme la pensée de survol, terme que Merleau-Ponty utilisera pour critiquer Sartre. Mais en lisant Saint-Exupéry, il commence à prendre conscience de sa propre corporéité et de sa vision fonctionnaire du monde détachée de tout lien avec la terre. C'est pourquoi il essaie de refaire de sa philosophie une philosophie enracinée dans la terre. Enfin, nous verrons que l'introduction de cette nouvelle perspective pourrait, selon lui, faire courir le risque des fascismes. En critiquant l'ancien humanisme fondé sur la notion abstraite d'espèce, Sartre décèle en même temps, dans la notion d'être-dans-le-monde, une nostalgie vague des fascismes. Pour éviter ce piège dont Sartre lui-même faillit être victime, il lui faudra un long et fastidieux effort pour anthropologiser la pensée heideggerienne, ce qui aboutira enfin sur l'établissement du nouvel humanisme.
著者
西川 純子
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.17, pp.68-90, 2013

La pensée de Jean-Jacques Rousseau a jusqu'à présent soulevé de nombreuses critiques de la part des autres philosophes. Parmi elles, notre étude portera sur celles adressées par Hannah Arendt. Sa critique de la pensée politique de Rousseau, me semble mériter un examen détaillé. De fait, la relation entre Arendt et Rousseau fait encore l'objet de discussions parmi les chercheurs aujourd'hui. Arendt fait mention de la pensée de Rousseau dans Essai sur la Révolution, où elle expose ses propres théories sur la révolution. Selon Arendt, tandis que la révolution américaine, c'est-à-dire la fondation des Etats-Unis réussit à construire un domaine public où les individus peuvent agir librement, la Révolution française produit un espace régi par la Terreur. Arendt entrevoit l'influence de la pensée de Rousseau derrière cet échec. Autrement dit, nous pourrons convenir qu'elle interprète l'oeuvre de Rousseau à travers la lecture de Rousseau faite par les acteurs de la Révolution française tels que Robespierre, et etc. Selon Arendt, la pensée de Rousseau présente deux caractéristiques qui conduisent à la disparition du politique. D'abord, elle critique les présupposés de la « volonté générale ». La « volonté générale » est à la fois la volonté d'une communauté comme être moral et l'origine des lois et des jugements sur la justice au sein d'une communauté. Arendt dénonce ses caractéristiques qu'elle juge totalitaires ; la « volonté générale » opère selon elle la fusion des sujets en l'Un, détruisant du même coup la pluralité des individus. Par ailleurs, Arendt met en question la relation entre la pensée de Rousseau et la « nature ». Elle reproche à Rousseau d'introduire la « nature » dans le domaine politique qui est considéré comme artificiel depuis l'Antiquité. Bien qu'Arendt confonde la pensée de Rousseau et celle des gens de la Révolution française, sa critique de Rousseau fait émerger deux concepts essentiels : la « pluralité » et la « nature » qui sont les instruments efficaces pour relire l'oeuvre de Rousseau. Nous tenterons d'éclairer la pensée politique de Rousseau grâce à ces deux concepts.
著者
西川 純子
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
vol.17, pp.68-90, 2014-03-31

La pensée de Jean-Jacques Rousseau a jusqu'à présent soulevé de nombreuses critiques de la part des autres philosophes. Parmi elles, notre étude portera sur celles adressées par Hannah Arendt. Sa critique de la pensée politique de Rousseau, me semble mériter un examen détaillé. De fait, la relation entre Arendt et Rousseau fait encore l’objet de discussions parmi les chercheurs aujourd’hui. Arendt fait mention de la pensée de Rousseau dans Essai sur la Révolution, où elle expose ses propres théories sur la révolution. Selon Arendt, tandis que la révolution américaine, c’est-à-dire la fondation des Etats-Unis réussit à construire un domaine public où les individus peuvent agir librement, la Révolution française produit un espace régi par la Terreur. Arendt entrevoit l’influence de la pensée de Rousseau derrière cet échec. Autrement dit, nous pourrons convenir qu’elle interprète l’oeuvre de Rousseau à travers la lecture de Rousseau faite par les acteurs de la Révolution française tels que Robespierre, et etc. Selon Arendt, la pensée de Rousseau présente deux caractéristiques qui conduisent à la disparition du politique. D’abord, elle critique les présupposés de la « volonté générale ». La « volonté générale » est à la fois la volonté d’une communauté comme être moral et l’origine des lois et des jugements sur la justice au sein d’une communauté. Arendt dénonce ses caractéristiques qu’elle juge totalitaires ; la « volonté générale » opère selon elle la fusion des sujets en l’Un, détruisant du même coup la pluralité des individus. Par ailleurs, Arendt met en question la relation entre la pensée de Rousseau et la « nature ». Elle reproche à Rousseau d’introduire la « nature » dans le domaine politique qui est considéré comme artificiel depuis l’Antiquité. Bien qu’Arendt confonde la pensée de Rousseau et celle des gens de la Révolution française, sa critique de Rousseau fait émerger deux concepts essentiels : la « pluralité » et la « nature » qui sont les instruments efficaces pour relire l’oeuvre de Rousseau. Nous tenterons d’éclairer la pensée politique de Rousseau grâce à ces deux concepts.
著者
小坂井 理加
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
vol.17, pp.22-40, 2014-03-31

Cet article concerne la procédure de canonisation de Charles de Blois. À l’aide d’une enquête sur les saints « politiques », qui ne faisaient qu’augmenter au bas Moyen Âge, je tente de cerner une spécificité du culte des saints en Bretagne, et d’examiner les utilisations politiques de la religion. L’exaltation du passé breton, incarné par ses rois légendaires et ses saints, servait la politique ducale et en prolongeait les lignes de force dans toutes les couches de la population. La référence à son passé monarchique, tant dans l’iconographie que dans l’historiographie, alimenta dans tous les duchés un authentique sentiment national. Au temps de la guerre de succession (1341-1362), Charles de Blois a fait utiliser ce sentiment. Il croyait dans les saints bretons et lui-même est allé en pèlerinage pendant sa vie et, après sa mort, les Penthièvre ont utilisé le pèlerinage au tombeau de Charles à Guingamp pour faire vaciller le pouvoir de son ennemi Jean IV. De plus, Louis d’Anjou put espérer transformer ce culte en moyen lui permettant d’avoir du prestige en comptant un saint dans sa famille. Les frères mineurs aussi s’ employèrent à promouvoir le culte de Charles de Blois. Ils firent rédiger les témoignages des miraculés par Charles et accueillirent les pèlerins venus jusqu’au sépulcre de Charles. Mais, le Saint-Siège fustigea les mendiants qui invoquaient Charles, alors qu’il n’avait pas été officiellement reconnu comme saint. Selon les monuments de la procédure de canonisation, les croyants hésitaient de prier ce saint « non officiel ». Mais en Bretagne, ils étaient relativement moins réticents à la faire en dépit de l’oppression du Duc de Bretagne Jean IV, ancien ennemi de Charles de Blois. C’est parce que les Bretons déjà avaient beaucoup de saints locaux qui n’avaient jamais été canonisés.
著者
五十嵐 奈央
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 = The Komaba journal of area studies, the University of Tokyo (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.18, pp.1-23, 2015-03-31

The poems written by Louis MacNeice in the 1930s often deal with social problems in contemporary England. It can be considered that a loss of individuality was one of the most serious concerns amongst them, with its relation to the rise of Communism. Although a considerable number of intellectuals including young poets and writers in England became communist, it is difficult to categorise MacNeice as belonging to the Left, as he expressed his suspicion about the sustainability of the trend and questioned the communists' idea of subsuming one's individuality in a group ideology. However, it is also true that MacNeice recognised that the individualist's escapism and epicureanism should no longer be possessed by poets. He suggests that individuals choose action with others. In relation to this, what is notable in MacNeice's poems is the various forms of "communication" between the speaker and others. He wrote several poems of a similar nature, in which the speaker mentions the personal experience shared with his lover after hinting of approaching danger. Analysing those poems, it can be seen that the speaker's verbal message for a particular person is aimed at soothing his anxiety about contemporary society. The poem-sequence Autumn Journal (1939) proves this tendency. Particularly notable are the sections in which the poet directly mentions the Munich Agreement – the biggest political upheaval in 1938 – and depicts how a person's private life and the public events were intermingled. It is revealed that the desire for the union with others was based on MacNeice's poetics rather than his political attitude. In his prose essays written in the period, he theorises that poetry itself is a form of "communication" with others, which means that the poet should be a mediator between information and readers. This concept defies the existing view of poetry as something isolated from society. Therefore, the aspects of "communication" in MacNeice's poems in the thirties can be said to reflect his attempt to integrate the poet into society as a whole.
著者
細川 瑠璃
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.20, pp.68-89, 2016

Pavel Alexandrovich Florensky (1882-1937), philosopher, priest, scientist and mathematician, showed a unique cosmology in Imaginary points in geometry. He argues that from the viewpoint of the theory of general relativity the cosmos must be closed non-Euclidean space. His conclusion is that the Ptolemaic system, central to the cosmos of Dante's Divine Comedy, is valid. This study addresses the interpretation of Florensky's cosmology, focusing especially on his thought related to mathematics and space. The cosmos, for Florensky, consists of two spheres: the terrestrial sphere, which real number represents, and the celestial sphere, which imaginary number represents. These two spheres are united discontinuously and form the whole. The essential concepts in Florensky's mathematical thought are discontinuity and actual infinity. Under the influence of Nikolai Bugaev(1837-1903), a prominent mathematician in the 19th century, Florensky studied discontinuous function and then applied the concept of discontinuity to various studies beyond mathematics. Florensky argues that the concept of continuity is dominant in every field in the 19th century. However, not all phenomena are explained by continuity and furthermore, discontinuity precedes continuity. Non-Euclidean space is discontinuous on his view. Actual infinity, the concept of which was invented in the set theory of Georg Cantor, is related to discontinuity. While potential infinity is conceived as infinite process, actual infinity, which is larger than any other number, is regarded as a mathematical real existence. Florensky expands the concept of actual infinity into the theological thought and describes God as actual infinity. Florensky's cosmology, which is featured by non-Euclidean space and discontinuity, must be seen as an attempt to overcome the values of the 19th century and to visualize the whole relation between the earth and God, describing God as actual infinity.
著者
波多野 瞭
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
no.20, pp.49-67, 2016

Dans la doctrine chrétienne médiévale, le sacrement se rapporte au salut comme signe et cause. En même temps, on admet généralement la nécessité de l'« intention » du ministre pour effectuer le sacrement. Alors, si l'« intention » n'est connue que par le ministre lui-même, comment peut-on garantir la certitude du salut dans la théorie sacramentelle ? Le présent article vise à déterminer l'intérêt de la réponse de Thomas d'Aquin à ce problème, au miroir de sa critique dirigée contre l'opinion de Guillaume de Méliton, franciscain de son temps. Notre discussion commencera par l'explication de la doctrine guillaumiennc. Le franciscain admet l'incertitude de l'intention du ministre et du sacrement, pour livrer le rôle salvateur du sacrement au Christ et aux actes vertueux du récipiendaire sacramentel. L'importance du sacrement lui-même est ainsi diminuée, afin de conserver la certitude du salut. Nous examinerons ensuite la critique thomiste contre Guillaume. Selon Thomas, l'intention du ministre est connue par l'expression de la formule sacramentelle. Cette proposition garantit la possibilité de la certitude du sacrement lui-même, donc du salut et de sa certitude qu'on obtient à travers le sacrement. Il restera enfin à savoir pour quelle raison l'Aquinate s'attache à la certitude du sacrement luimême, au prix de la thèse commune insistant sur l'intériorité de l'intention. Chez Thomas, le sacrement est, en tant que signe et cause, le moyen du salut qui convient (conveniens) à la nature humaine ; il est « convenant » aux hommes d'obtenir la grâce par l'intermédiaire des choses sensibles et de faire procéder leur connaissance du sensible à l'intelligible. Notre docteur se sent obligé de sauvegarder la certitude de ce moyen privilégié du salut, pour mettre en relief son importance.
著者
八幡 恵一
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
vol.16, pp.218-239, 2013-03-31

Nous nous interrogerons dans le présent essai sur la proximité intéressante (mais aussi sur l’écart fondamental) qui existe entre la Sixième méditation cartésienne d’Eugen Fink et la Phénoménologie de la perception de Maurice Merleau-Ponty, notamment concernant l’idée de « phénoménologie de la phénoménologie ». Nous montrerons que 1) Fink et Merleau-Ponty considèrent tous deux que le phénomène de l’auto-découverte ou de l’auto-avènement est caractéristique de la subjectivité ; 2) alors que chez Fink, il demeure possible d’amener cet auto-avènement de soi à la conscience de soi, Merleau-Ponty défend en revanche l’impossibilité de l’auto-appréhension du « cogito tacite », ce qui explique que la « phénoménologie de la phénoménologie » – qui a essentiellement pour tâche de « thématiser » le statut même du « sujet » de la phénoménologie – n’est pas possible chez lui ; 3) de même que pour Merleau-Ponty, la « fondation de l’être » de la subjectivité est pour Fink essentiel àl’« expérience phénoménologique ». La subjectivité consiste pour ces deux phénoménologues non seulement à « se réaliser » mais aussi à « fonder » (au sens de stiften) l’être propre de la subjectivitéelle-même. Il tient lieu toutefois de souligner que l’objet de cet essai n’est pas de démontrer qu’il existe une relation d’influence directe entre la Sixième méditation et la Phénoménologie de la perception. Même s’il est évident que Merleau-Ponty a déjà lu cet ouvrage majeur de Fink à cette époque-là, dans la mesure oùil ne précise pas lui-même ses sources dans sa thèse de 1945 (sauf dans l’«Avant-propos »), il ne s’agit pas ici d’établir de manière décisive une causalité directe entre ces deux ouvrages. En effet, la façon dont nous effectuerons le rapprochement entre Fink et Merleau-Ponty dans cet essai est latérale et indirecte, et ce rapprochement ne déterminera donc pas définitivement la relation conceptuelle entre ces deux phénoménologues. La question de la lecture merleau-pontienne de la Sixième méditation reste dès lors ouverte.
著者
八幡 恵一
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
vol.17, pp.91-113, 2014-03-31 (Released:2016-11-04)

Nous nous proposons dans cet essai de mettre au jour la théorie particulière de la « vérité » que Maurice Merleau-Ponty esquisse dans son ouvrage intitulé La prose du monde. Ce livre de 1951 devrait selon nous compter parmi ses chefs-d’oeuvre, au même titre que la Phénoménologie de la perception et Le visible et l’invisible. Toutefois, peut-être parce que Merleau-Ponty a laissé ce livre inachevé et que celui-ci ne constitue donc qu’un manuscrit resté inédit de son vivant, La prose du monde n’a à ce jour que rarement fait l’objet d’une analyse sérieuse et approfondie. Dans ces circonstances, nous mettons ici en valeur la centralité de ce livre en démontrant notamment la singularité de la théorie de la « vérité » qui y est exprimée. Cette théorie se caractérise en particulier par ce que le philosophe appelle le « devenir de connaissance ». C’est-à-dire qu’il considère la vérité non pas comme une entité idéale ou immuable mais comme un mouvement dynamique de « devenir ». D’après Merleau-Ponty, l’« être mathématique » n’est pas à proprement parler une pure idéalité ni un système supra-temporel mais constitue une « structure » qui est toujours ouverte et mobile, et le lieu propre de la « vérité » ne se trouve qu’au moment précis où cet être se restructure et se réorganise autour d’un « sens neuf », lequel émerge de façon imprévue au sein de cette structure même et à la fois la déforme et reforme systématiquement. Nous essayons enfin de montrer que cette nouvelle théorie de la vérité s’appuyant sur le mouvement d’un « devenir » constitue effectivement l’un des éléments importants de la « philosophie de l’expression » qui marque – discrètement mais profondément – la pensée de Merleau-Ponty des années quarante et cinquante. L’« expression » ne désigne pas chez lui la simple extériorisation d’un objet intérieur mais renvoie plutôt à un acte d’auto-réalisation. La « vérité » s’inscrit elle-même dans ce mouvement expressif : elle consiste à se réaliser, ou plus exactement ici, à « devenir soi-même » dans sa propre structuration. La vérité est bien le mouvement même de devenir la vérité de la vérité.
著者
大前 元伸
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
vol.17, pp.1-21, 2014-03-31 (Released:2017-01-26)

Le présent article veut traiter du « discours » comme question centrale chez Jean-François Lyotard, en examinant notamment son oeuvre Discours, figure. Notre discussion commencera par clarifier la problématique générale de Discours, figure. Suivant une hypothèse selon laquelle Lyotard vise à décrire l’ « extériorité » de la langue, nous analyserons l’interprétation lyotardienne des théories de Freud qui, selon le philosophe, porte sur la relation entre le linguistique et le non-linguistique, permettant au philosophe d’introduire dans sa discussion la pulsion forclose qu’est la figure et le désir qu’est son expression. L’impossibilité de verbaliser la figure conduit Lyotard à analyser la fonction du désir. Il reconnaît dans le discours le désir à l’oeuvre, qui a les deux aspects contradictoires : régulation discursive et destruction figurale. Grâce à l’interprétation originale de la pulsion de mort, cette contradiction est considérée comme conflit entre le réglage et le déréglage de l’énergie, ce qui lui permet de déclarer que le discours tend à se détruire tout en se stabilisant. Cet argument nous amène à nous poser la question radicale de savoir si la philosophie lyotardienne n’est plus vraie vu que sa critique du discours s’applique au sien. Toutefois, elle consiste à affirmer que le discours ne représente pas une vérité, mais il est un lieu où advient ce qui est à penser. En commentant d’autres ouvrages tels qu’Économie libidinale et Le différend, nous montrerons que Lyotard a pour objectif la déconstruction de l’opposition extériorité-intériorité du discours et que cette problématique persiste pendant tout son parcours philosophique. Ainsi la pensée de Lyotard se manifeste-t-elle comme une quête sans cesse de problèmes plutôt que de la solution.
著者
赤羽 悠
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
vol.16, pp.1-21, 2013-03-31

L’égalité est le principe constitutif d’une société démocratique. Néanmoins, ce fondement démocratique n’est pas nécessairement cohérent avec le principe organisateur de la société. D’oùapparaît une question. Comment s’articulent les deux faits qui se présentent dans le syntagme « sociétédémocratique » : la société et la démocratie ? C’est précisément à cette question que Gabriel Tarde s’affronte en parlant de la hiérarchie qui est un élément organisateur réel de la société. De ce point de vue, notre étude a pour but d’expliciter la notion de hiérarchie chez Tarde et la façon dont elle remet en cause la société démocratique. D’abord, nous clarifions le fait que la hiérarchie chez Tarde est incompatible avec l’idée de l’individu monadique. Sous la représentation des individus égaux l’un à l’autre sans aucune interaction se cache la dynamique de la relation humaine irréductible à cette représentation. Et c’est cette dynamique que le concept tardien de l’imitation, ainsi que la hiérarchie qui en résulte, permettent de saisir. Nous examinons ensuite quel type de hiérarchie Tarde envisage, en même temps qu’il perçoit l’avènement d’une nouvelle ère égalitaire. Il définit une hiérarchie purement spirituelle, qui s’y déploie d’autant plus que la société est libérée des entraves des institutions héréditaires. La hiérarchie consiste dès lors en une tendance sociale de l’esprit. Enfin, nous repensons la raison pour laquelle Tarde appelle « hiérarchie » cette tendance. Pour Tarde, il ne s’agit pas simplement d’indiquer l’existence de la dynamique sociale de l’esprit dans la sociétédémocratique, mais de révéler le devenir des supériorités. En fin de compte, Tarde entend par hiérarchie la dynamique du pouvoir qui dérive exactement de l’instabilité des relations humaines elle-même. Ainsi Tarde explique-t-il au travers du concept de hiérarchie la société démocratique, qui ne se réduit ni à une forme d’individualisme, ni à la présence harmonieuse du social, mais qui provient de la dynamique du pouvoir social.
著者
鄭 大雄
出版者
『年報 地域文化研究』編集委員会
雑誌
年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
巻号頁・発行日
vol.16, pp.74-96, 2013-03-31

본 논문은 1970년대 초 데탕트시기의 한일관계를 북한문제를 중심으로 분석한 연구이다. 당시 한국은 남북경쟁에서 우위를 확보하는 것이 최대 목표였기 때문에 북한의 영향력이 확대되는 상황을 좌시할 수 없었다. 따라서 이를 최대한 봉쇄하면서 자주국방을 위해 일본과 경제협력을 유지하는 ‘관계유지, 대북봉쇄’가 최선의 외교정책이었다. 한편 일본은 긴장완화 분위기에 맞춰 지역의 안정과 평화를 유지하는 것을 외교의 최우선 목표로 삼고 있었기 때문에 기존의 한일유대관계를 유지하면서도 북한과 관계를 개선하는 ‘관계유지, 대북접근’이 최선의 외교정책이었다. 반면, 최악의 상황도 존재했다. 한일관계가 손상되는 와중에 북일관계가 개선되는 ‘관계이완, 대북접근’은 한국의 경쟁우위가 무력화되는 최악의 상황이었다. 한편 일본 입장에서는 한일관계가 손상되는 가운데 한국이 대북봉쇄정책을 강력하게 추진하는 ‘관계이완, 대북봉쇄’가 북일접근을 곤란하게 하고 아시아지역의 정세도 불안하게 만드는 최악의 상황이었다. 따라서 한일양국은 자신의 최선의 선택을 추구하면서도(최선의 추구), 도가 지나쳐 상호관계가 약화돼 발생되는 최악의 상황을 회피하려 했다(최악의 회피). 이를 바탕으로 1969년 중반부터 73년 중반까지의 한일관계를 분석한 결과, 괌 독트린 이후 잠시 동안 한국이 ‘최선의 추구’ 정책으로 일본을 압박했지만, 주한미군 철수, 닉슨 방중, 남북공동성명 이후에는 일본의 의견을 어느 정도 수용하며 관계를 유지하는 ‘최악의 회피’ 정책을 선택했다. 반면에 ‘요도호’ 사건을 통해 최선의 정책을 확인한 일본은 한일관계를 유지하면서도 대북접근을 확대하는 ‘최선의 추구’ 정책을 계속 선택해나갔다. 이와 같이 1970년대 초의 한일관계는 한국의 ‘최악의 회피’ 정책과 일본의 ‘최선의 추구’ 정책이 만들어낸 산물이었다.