- 著者
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西川 純子
- 出版者
- 『年報 地域文化研究』編集委員会
- 雑誌
- 年報地域文化研究 (ISSN:13439103)
- 巻号頁・発行日
- vol.17, pp.68-90, 2014-03-31
La pensée de Jean-Jacques Rousseau a jusqu'à présent soulevé de nombreuses critiques de la part des autres philosophes. Parmi elles, notre étude portera sur celles adressées par Hannah Arendt. Sa critique de la pensée politique de Rousseau, me semble mériter un examen détaillé. De fait, la relation entre Arendt et Rousseau fait encore l’objet de discussions parmi les chercheurs aujourd’hui. Arendt fait mention de la pensée de Rousseau dans Essai sur la Révolution, où elle expose ses propres théories sur la révolution. Selon Arendt, tandis que la révolution américaine, c’est-à-dire la fondation des Etats-Unis réussit à construire un domaine public où les individus peuvent agir librement, la Révolution française produit un espace régi par la Terreur. Arendt entrevoit l’influence de la pensée de Rousseau derrière cet échec. Autrement dit, nous pourrons convenir qu’elle interprète l’oeuvre de Rousseau à travers la lecture de Rousseau faite par les acteurs de la Révolution française tels que Robespierre, et etc. Selon Arendt, la pensée de Rousseau présente deux caractéristiques qui conduisent à la disparition du politique. D’abord, elle critique les présupposés de la « volonté générale ». La « volonté générale » est à la fois la volonté d’une communauté comme être moral et l’origine des lois et des jugements sur la justice au sein d’une communauté. Arendt dénonce ses caractéristiques qu’elle juge totalitaires ; la « volonté générale » opère selon elle la fusion des sujets en l’Un, détruisant du même coup la pluralité des individus. Par ailleurs, Arendt met en question la relation entre la pensée de Rousseau et la « nature ». Elle reproche à Rousseau d’introduire la « nature » dans le domaine politique qui est considéré comme artificiel depuis l’Antiquité. Bien qu’Arendt confonde la pensée de Rousseau et celle des gens de la Révolution française, sa critique de Rousseau fait émerger deux concepts essentiels : la « pluralité » et la « nature » qui sont les instruments efficaces pour relire l’oeuvre de Rousseau. Nous tenterons d’éclairer la pensée politique de Rousseau grâce à ces deux concepts.