- 著者
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佐藤 真人
- 出版者
- 日本倫理学会
- 雑誌
- 倫理学年報 (ISSN:24344699)
- 巻号頁・発行日
- vol.70, pp.105-118, 2021 (Released:2021-06-14)
L’influence stoïcienne sur la philosophie de Descartes est notée chez les plusieurs
commentateurs. Elle se borne pourtant dans la plupart de cas, à notre connaissance,
à la morale ou à l’unité de sciences; d’où l’interprétation selon laquelle
« suivant la nature » équivaut à « obéir à l’ordre des choses », ce qui est la principale
sagesse. Mais, malgré un certain nombre de points communs avec la philosophie
stoïcienne, le concept cartésien de la nature se limite-t-il à la sphère
éthique ou à l’épistémologie ?
Les stoïciens étudient, aussi bien que Descartes, la nature au sens physique,
bien évidemment. Et l’un des objectifs ultimes de cette recherche est également
chez les deux de contempler la grandeur de Dieu. Quoique la recherche stoïcienne
de la nature se renferme dans cette contemplation ou dans la réflexion intérieure,
la recherche cartésienne de la nature inclut aussi bien le côté actif de l’art
humain que le côté passif de la contemplation, de sorte que la technique est une
science inséparable, de même que l’éthique qui en provient, de la considération
sur la nature. Étant donné les sens multiples de nature chez Descartes,
« l’institution de la nature » pourrait donner aussi plusieurs résultats.
Cet article a pour but de présenter, en envisageant ce que la nature peut nous
instituer, que trois manières de répondre à l’institution de la nature résident
dans trois connaissances pratiques, à savoir, la morale envers la nature de
l’homme, la médecine envers la nature individuelle du corps et la technique physique
envers la nature en général, et que la philosophie naturelle chez Descartes
présente bien, au-delà de l’aspect passif de la recherche stoïcienne, la méthode active
et pratique, au moyen de notre libre arbitre en tant que cause efficiente visà-
vis de la nature, non seulement pour étudier la nature, mais aussi pour la
compléter et la changer.