著者
中山 眞彦
出版者
東京女子大学
雑誌
東京女子大学紀要論集 (ISSN:04934350)
巻号頁・発行日
vol.50, no.1, pp.1-26, 1999-09-20

Le romanesque se definit par opposition au recit. Alors que le recit, en remettant des choses apparemment disparates dans un rapport de cause et d'effet, cree un ordre nouveau, le romanesque renverse un ordre etabli en perturbant une regie stereotypee de mise en rapport des choses. Le bouleversement de l'ordre qui dominait et gouvernait l'univers produit l'impression d'une liberte infinie; c'est la l'un des effets du romanesque. Effet produit non seulement par les artifices de l'intrigue mais aussi, et surtout, par ce qui est specifique au langage romanesque. Celui-ci conteste et detruit le principe d'identite auquel s'attache le langage ordinaire. Le langage romanesque decouvre dans un meme objet, differents sens caches qui, a chaque instant, detournent la progression de l'histoire ou superposent diverses significations a chacune des actions des protagonistes: autre effet romanesque. Le roman de Murakami nous fait apprecier une grande variete des effets captivants que peut produire un roman vraiment romanesque. Cependant cela amene une grave consequence. L'intrigue et le langage romanesques troublent profondement l'identification des mots et des choses, de telle sorte que, finalement, les protagonistes tombent dans une situation chaotique. Un chatiment necessairement subi par un roman qui ose pousser l'aventure romanesque jusqu'au bout? La traduction francaise du roman, excellente du point de vue linguistique, a cependant un defaut litteraire en ceci qu'elle remplace le romanesque par la rhetorique qui reste fidele au principe d'identite. Cela empeche la version francaise de reproduire l'ensemble des effets litteraires de la version originale qui fait de ce roman japonais l'un des grands monuments de l'aventure romanesque de notre epoque.
著者
小川 圭治
出版者
東京女子大学
雑誌
東京女子大學論集 (ISSN:04934350)
巻号頁・発行日
vol.11, no.1, pp.1-26, 1960-10-30

In this essay I have tried to explain the of the so-called "Kierkegaard Renaissance" in the couse of modern, European history of thought as an introduction to the study of S. A. Kierkegaard. The modern European civilization was made by the Renaissance and Reformation. But the thinkers of Enlightenment did not recognize the importance of the role of the Reformation, but attributed the initiative of modernization to the Renaissance. E. Troeltsch criti cized this one-sidednessi of thought in Enlightenment. Therefore the typical modern western spirit cae be found in the German Idealism which accomplished a consequent synthesis of two opposite elements. I. Kant made this synthesis through the moralistic immanentization of God, and G.W.F. Hegel through the dialectical absolutization of Man. Both are homocentric and depend on autonomous reason. This haughtiness of human reason resulted the abstractness of thought in German Idealism. In the nineteenth century a great deep change occurred in the spiritual climate of Europe. O.Spenglar characterized it as a decline and fall of western, autonomous culture (der Untergang des Abendlandes). In this new historical situation German Idealism could no longer play a leading role as the philosophy of western Europe. Then a new leading philosophy for the present age was required. The thought of S. A. Kierkegaard had not been recognized by his contemporaries who were under the overwhelming influence of German Idealism. But in this new difficult situation after the First World War the new meaning of his thought on human existence was found, and under the influence the Thelogy of Crisis and Existentialist Philosophy was born. This is the so-called Kierkegaard Renaissance.
著者
小宮 彰
出版者
東京女子大学
雑誌
東京女子大学紀要論集 (ISSN:04934350)
巻号頁・発行日
vol.32, no.1, pp.13-47, 1981-09-20

L'ensemble de trois dialogues que composent l'Entretien entre d'Alembert et Diderot, Le reve de d'Alembert et Suite de l'entretien est une des oeuvres capitales de Diderot: les principales idees de sa pensee philosophique s'y trouvent exprimees. On a dit et repete que ces trois dialogues expriment le materialisme athe de leur auteur et lui auraient servi a soutenir la doctrine de l'epigenese de l'etre vivant. C'est a ce niveau de l'analyse que nous posons la question suivante: Pourquoi ecrire un ouvrage d'une composition aussi complexe? Il contient trois dialogues qui reunissent quatre personages: d'Alembert, Diderot, Melle de l'Espinasse et Bordeu le Medecin. Reunis, ils animent le second: en premier plan conversent Melle de l'Espinasse et Bordeu alors que du fond de la scene s'eleve la conversation entre d'Alembert et Diderot qui se poursuit sans interruption dans le reve qu'est en train de faire d'Alembert. Tout au long de ces dialogues Diderot developpe diverses metaphores bien etranges. Pour exemple, celle du ≪clavecin≫ qui se joue et qui a de la sensibilite et de la memoire, ou encore, celle de ≪la toile de l'araignee≫ dans le second dialogue. Nous pensons que ces particularites stylistiques trahissent les intentions implicites de l'auteur. On peut y deceler les deux sujets implicites de l'ouvrage. Il s'agit, en premier lieu, du probleme de la relation du ≪moi≫ et du ≪monde≫ quand la perception du monde s'etablit. En second lieu, celui de l'expression linguistique de cette relation. Mais la demarche de l'auteur n'est pas descriptive et les solutions qu'elle amene se presentent sous forme de ≪metaphores vivantes≫, qui se developpent sans cesse. Nous concluons que Diderot a pour dessein de representer ≪l'experience naissante du monde≫ (selon les termes de M. Merleau-Ponty) d'ou proviennent toutes les connaissances humaines, en moyen d'une metaphore synthetique qui n'est rien d'autre que Le reve de d'Alembert, en tant qu'oeuvre, et contenant les particularites mentionnees ci-dessus.