- 著者
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柳 敦
- 出版者
- 経営史学会
- 雑誌
- 経営史学 (ISSN:03869113)
- 巻号頁・発行日
- vol.27, no.1, pp.1-28,i, 1992-04-30 (Released:2009-11-06)
Cet article a pour objectif d'esquisser la commercialisation des vins en Languedoc, surtout celle des négociants régionaux et de préciser leur rôle au tournant des XIXe et XXe siècles; un sujet qui n'a pas été approfondi jusqu'à présent. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, le marché vinicole en France était toujours en train de croissance grâce à la construction du chemin de fer et à la perturbation du marché provoquée du phylloxéra. D'après nos documents, ces négociants languedociens ont ouvert le nouveau marché de trois manières de l'accès aux clients. 1. l'installation des succursales dans la zone consommatrice autour de Paris. 2. le voyage en gros et la vente à tempérament. 3. la mise en place de réseaux de représentants. Cultivant ainsi les liaisons commerciales avec les négociants-distributeurs sur les marchés urbains et avec les consommateurs ruraux du fait du manque de réseaux commerciaux, les négociants du Languedoc réussissait de s'implanter. Au début du XXe siècle, la prospérité des négociants est parvenue à son apogée, c'est à dire à l'entrée de leur déclin. En l'occurence, nous trouvons les trois raisons qui suscitent ce déclin. 1. le transport en masse par l'introduction des wagons-foudres, qui élimine les petits négociants (les barricailleurs). 2. la centralisation à Paris des réseaux commerciaux du fait du tarif privilégé du chemin de fer. 3. comme résultat des deux derniers, la pénétration des négociants-distributeurs dans la région; l'achat direct aux producteurs. Ainsi, les négociants régionaux ont bien réussi la mis en place de distribution des vins languedociens sur le marché intérieur de la France et, en outre, procuré aux producteurs une demande plus ou moins assurée. Cepandent, c'est la raison pour laquelle ils ont perdu, plus en plus, leur rôle dans le commerce des vins régionaux face a l'offensive des négociants-distributeurs. Privés de l'initiative au commerce, la viticulture et le commerce vinicole de la région restent soumis au marché et à ses aléas.